Avant les vacances, il y avait de l’excitation dans l’air. Il faut dire qu’on était contents que ce soit enfin moralement acceptable de se bourrer de tourtière et de rôti. Mais comme toute bonne chose a une fin, cette année aussi. Ah, l’ambiance du bureau au retour des vacances… Et pour les travailleurs autonomes, croyez-nous, c’est pire. Dire que c’est désolant de se retrouver face à sa propre tronche (enrichie de quatre kilos), l’oeil aussi vif que celui d’une carpe morte reflété par la lumière bleuâtre de l’écran de veille, c’est trop faible. C’est que voici venu le moment de travailler pour de vrai. Le moment d’aller vraiment au gym, de prendre vraiment des cours de chinois, d’écrire vraiment le roman de sa vie.
Bien sûr, personne n’a vraiment envie de faire tout ça. Alors on procrastine. Les experts décrivent cette "pathologie" comme la tendance compulsive à tout remettre au lendemain. Soit on glande carrément, soit on se perd en tâches sans importance parce qu’on est paralysé par LA tâche la plus urgente (et la plus rebutante). Il paraît qu’on sabote inconsciemment nos propres chances de succès. Peut-être. Mais personne ne niera que c’est infiniment plus satisfaisant de regarder des vidéos sur YouTube que de rédiger un rapport. Et puis, la procrastination peut être très créative. Voyez.
Au cours de la rédaction de cet article, l’auteure a:
Avec tout ça, l’auteure de cet article s’est rendu compte qu’elle avait fini par l’écrire, l’article. Preuve que la procrastination a du bon. CQFD.