Vie

Mythes diététiques : Garder la ligne sans perdre la boule

Pour être en bonne santé, on nous l’a assez répété, il est bon de surveiller son poids. Attention aux idées reçues et mythes diététiques qui font osciller l’aiguille de la balance… dans le mauvais sens.

NON AUX RESTRICTIONS!

Les régimes traditionnels, qu’ils soient low-carb, low-fat ou dissociés, soumettent notre corps à de rudes restrictions. La perte de poids survient rapidement, me direz-vous. Peut-être, mais ces diètes radicales exposent l’organisme à des carences importantes en vitamines et en minéraux, et lorsque la fonte musculaire est amorcée (dommage), elles doivent être abandonnées sous peine de soucis de santé plus importants. À noter qu’après de telles privations, le retour des kilos se fait rarement attendre. D’autre part, le fait de manger moins a une incidence sur le métabolisme et plonge l’organisme en mode "réserve". En un mot, ces petites adiposités récalcitrantes, accrochées à la taille, ne sont pas près de disparaître. Il est donc plus judicieux de bien choisir ses aliments, en fonction de leurs bienfaits, plutôt que d’établir une liste noire de mets à bannir. Ne pas lésiner sur certains "superaliments" comme les bleuets, les amandes ou le yaourt nature. Et prendre un petit-déjeuner. Même infiniment léger. Sans oublier que la seule méthode valable est celle que vous pourrez appliquer toute votre vie. "Il n’y a pas de recette ni de diète miracle, il faut prendre conscience de ce qui est bon pour nous, car en matière de perte de poids, les standards n’existent pas", rappelle Pierre Blouin, consultant en kinésiologie et gestion de la santé. Qu’on se le dise.

LE PARADOXE DE L’ALLÉGÉ

Au fil du temps, la baisse des besoins énergétiques due à la sédentarité et au développement de l’idéal minceur ont suscité un engouement croissant pour les produits allégés. Aujourd’hui, la moindre denrée alimentaire, de la motte de beurre au carré de chocolat, est disponible en light, voire en extra-light. On préserve la saveur sucrée de ces produits en ayant recours aux édulcorants tels que l’aspartame, et les matières grasses sont remplacées par des substances imitant leur texture onctueuse… quand elles ne sont pas carrément remplacées par du sucre! Le hic: ces produits ainsi dénaturés n’ont plus aucun intérêt nutritif et bien souvent, ils risquent d’être utilisés comme prétexte pour manger davantage…

LE SPORT, DANS TOUT ÇA?

L’exercice physique est primordial dans le contrôle du poids, certes, mais dois-je courir deux marathons par semaine pour affiner ma silhouette? Non, bien sûr, on peut se permettre une activité sportive limitée dans le temps, à condition que l’effort fourni soit intense. C’est d’ailleurs ainsi qu’on obtient le plus d’efficacité à tous les niveaux: musculaire, cardiaque… Autre interrogation: vaut-il mieux surveiller son alimentation ou faire de l’exercice pour perdre du poids? Conseil: essayez de combiner les deux, car le résultat est exponentiel! Ça motive. Enfin, lorsque l’on pratique une activité sportive, "il est indispensable de rechercher l’adaptation à un nouveau type d’effort, c’est le but essentiel d’un entraînement. Sans cette adaptation, on ne fait que conserver ses acquis sans retirer de bénéfice", indique Pierre Blouin.