Pratiquant un nombre considérable de techniques martiales depuis plus de 20 ans, le maître et directeur de l’Académie d’arts martiaux, Frédéric Métivier, assure que le bonheur ne lui est pas étranger. "Pour être heureux, je considère qu’il faut être en santé. Les arts martiaux cultivent non seulement la santé, mais renforcent la condition physique. Dans la vie, on est nécessairement confronté à des épreuves, et les arts martiaux enseignent comment passer au travers, au niveau de la philosophie et du mental."
C’est l’argument de vente le plus commun, nous le savons, vous le savez et vous n’êtes pas dupes! Aussi, nous avons demandé à notre professionnel ce qui doit guider notre choix: "Beaucoup de gens magasinent les arts martiaux comme ils magasinent une automobile. Ils choisissent par le prix, comme s’ils achetaient du matériel. Résultat, ils prennent la place la moins chère. Ce n’est pas comme ça que ça devrait se passer. Un art martial, ça s’essaye."
Règle numéro un: Se déplacer, aller voir, discuter avec les élèves et les instructeurs. Vous avez généralement droit à une période d’essai, on vous suggère donc d’en profiter avant de vous engager par contrat. Si vous êtes de parfaits débutants, gardez à l’esprit que ce n’est pas parce que vous n’aimez pas le karaté que vous n’apprécierez pas le judo ou le tai-chi-chuan, ne vous gênez pas pour explorer plus d’un art martial. Certains sont plus axés sur la compétition, c’est le cas du taekwondo par exemple. D’autres font appel à plus de coopération, comme l’aïkido. "Quelqu’un peut s’y perdre et c’est bien de faire le tour un peu. Tout est intéressant dans les arts martiaux. Une fois qu’on a choisi une école, il faut lui faire confiance et arrêter de fouiller, sinon on va passer du coq à l’âne sans jamais avancer. Il n’y a pas un art meilleur qu’un autre, ça dépend du défi qu’on est prêt à relever et du professeur."
Règle numéro deux: Garder à l’esprit que l’habit ne fait pas le moine! Il faut prendre le temps de bien évaluer les instructeurs. "Il y a une différence entre quelqu’un qui en fait une vie et quelqu’un qui a un hobby. C’est comme un métier, je ne pense pas qu’un boulanger qui fait du karaté a le même rendement que quelqu’un qui y consacre sa vie. Moi, j’éviterais les écoles de sous-sol, mais ça dépend de ce qu’on recherche."
Notez cependant que les maîtres des écoles plus modestes n’en retirent souvent aucun salaire autre que la gratification personnelle et le plaisir d’enseigner une passion qui demande plusieurs sacrifices. Cette attitude vous garantit aussi qu’ils n’essaieront pas de vous jeter de la poudre aux yeux afin de faire plus de profit.
Règle numéro trois: Éviter la facilité! Des entraînements trop faciles ou des promotions trop rapides sont souvent une tactique pour vous encourager à rester dans une école. "Les arts martiaux sont des armes. Ils demandent de la maturité et un grand sens des responsabilités. Il ne devrait pas y avoir des ceintures noires de 10 ans dans un dojo et il faut s’attendre à travailler très fort pour gagner ses galons."