On le sait, le snow a tellement gagné en popularité ces dernières années qu’il est maintenant un incontournable acteur dans l’univers des sports hivernaux. Mais la force de ce mouvement réside justement dans le fait qu’il dépasse le monde du sport pour étendre ses ramifications jusque dans la mode et le style. "On voit apparaître une nouvelle façon de voir le snow. Désormais c’est plus qu’un sport, c’est un mode de vie complet, une philosophie qui se marie avec le côté fashion", dixit Yans Landreville, propriétaire des boutiques DLX, un des collaborateurs de l’événement Fashion Jam.
Pour une deuxième année consécutive, ce défilé aura lieu dans le cadre du Snowboard Jamboree. "Le défilé suit la compétition amateur de vendredi soir qui aura lieu au centre-ville, le Stairsmasters. C’est important pour nous de mettre de l’avant un volet mode parce que la clientèle à laquelle cet événement s’adresse est très fashion, même un peu fashion victim!" explique Carine Martin, responsable du Fashion Jam.
Mettant en vedette une douzaine de compagnies, le concept du défilé est indiqué dans son nom: "C’est un jam. Chaque compagnie a entre une et trois minutes pour présenter les points forts de ses collections printemps-été 2008 et hiver 2009. On est allés chercher la collaboration des VJ de Fokus productions, qui vont créer une projection simultanée représentative de ce qui a inspiré chaque compagnie", détaille Mme Martin. Le tout au son de la musique du DJ Spank Rock ainsi que de Cuizinier et DJ Orgasmic, tous deux du groupe TTC. Mashup Potatos, de Québec, sera également de la partie.
"RIDER" SUR LA TENDANCE
Que réserve l’avenir pour les mordus de mode snowboarder? Nous avons demandé à Ysabelle Mercier, styliste pour le Fashion Jam, de jeter un coup d’oeil dans sa boule de cristal. Jointe à Montréal alors qu’elle était dans une véritable course contre la montre pour rencontrer les plus grandes compagnies de vêtements de snow – "d’ici le défilé, on va sûrement travailler 24h sur 24!" -, elle a pris quelques minutes pour nous donner un aperçu de ce qu’on pourra s’y mettre sous les yeux.
"Je commencerai par te dire trois mots: sportif, rétro, décontracté. Ça décrit vraiment la grosse tendance présentement. Ce qu’on remarque premièrement, autant pour les femmes que pour les hommes, c’est une tendance "voyage", une influence ensoleillée qui rappelle les années 70, très très rétro. D’un autre côté, on a aussi un retour à la fin des années 80, début 90, avec les couleurs très flash, très néon, comme du jaune acide, du bleu électrique, du rose bonbon…" analyse-t-elle. Le retour du fluo, quoi!
Côté motifs, c’est le retour en force de l’imprimé, selon la styliste: "Ce qui est vraiment d’une importance cruciale, ce sont les imprimés géométriques, abstraits, voire quasiment bordéliques." Et les accessoires? "Ce qui est fort, raconte Ysabelle Mercier, ce sont les lunettes de style Ray-Ban – on les appelle les Wayfarer. C’est la lunette qui a été la plus copiée dans le monde! Ce modèle-là, d’inspiration blues, fait un retour en force. C’est un look qui est vraiment masculin, très recherché, mais qui est autant porté par les femmes."
Au bout du compte, la jeune femme s’est dite très impressionnée par la direction que prennent ces collections année après année, qu’on pense à Billabong, LRG, Volcom, Analog ou Uranium, pour en nommer quelques-unes. "Oui, ce sont des vêtements techniques pour le snowboard, mais en même temps, les collections sont rendues tellement design, c’est incroyable! Sincèrement, ces dernières années, je n’en reviens pas comment les compagnies ont beaucoup de compétition côté design."
On devrait donc s’en mettre plein la vue le 7 mars prochain au Capitole? "Je crois qu’il va y avoir une belle uniformité dans le défilé. Côté style, ça va bûcher, ça va être vraiment beau. Les compagnies osent vraiment, comme pour les habits de snow one piece, par exemple."
Le 7 mars à 21h
Au Capitole de Québec
Billets en prévente au coût de 10 $ chez DLX (Québec ou Sainte-Foy) et chez Platine.
Merci à la Station touristique Stoneham, à Yans Landreville de chez DLX ainsi qu’à Ariane Moisan de l’agence André Dallaire pour leur très précieuse collaboration.