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Idées de gambilles inusitées : Ce soir on danse

Il n’y a pas que les bestioles dehors qui sortent du coma… Les fourmis dans vos jambes commencent à frétiller? Histoire de vous laisser aller à de nouvelles pulsations, voici des idées de gambilles inusitées.

ALLEZ, HOOP!

Montez au grenier chercher vos hula hoops, ils sont maintenant hyper-trendy! En fait, c’est surtout le cas chez nos cousins américains et nos copains du ROC (Rest of Canada). D’ailleurs, Rebecca Halls, native de Vancouver et hooper professionnelle, ne s’attendait pas à être la seule de son espèce à son arrivée à Montréal il y a trois ans. "Je croyais que la vague hula hoop s’était rendue jusqu’ici. Montréal est reconnue pour son excentricité, c’est quand même la ville du Cirque du Soleil", rappelle-t-elle. Qu’à cela ne tienne, la passion de la femme changera certainement la donne puisqu’elle enseigne la hoopdance au YMCA du Parc et au Studio United Yoga. "C’est une excellente façon de se mettre en forme, c’est une danse très physique. J’intègre également des notions de yoga dans mes cours. On bouge beaucoup autour de l’axe du corps, c’est bon pour la concentration."

Si l’hiver commence à peser lourd sur votre moral, sachez aussi que les cours peuvent avoir un effet Prozac. "On rit tellement pendant les cours, ça fait du bien, lance la danseuse. Personne n’a l’impression de faire du workout. C’est très ludique comme activité, ça ramène les gens à leur enfance, tout le monde a connu le hula hoop étant plus jeune." Rebecca ne s’en cache pas, elle compte élargir le cercle montréalais de hoopers. Si bien qu’elle fabrique elle-même des cerceaux, qu’elle vend à ceux qui voudraient faire le grand saut dans son univers. À l’écouter, il s’agit carrément d’un mode de vie. "C’est une danse très accessible, que l’on peut faire facilement partout et n’importe quand. On devrait toujours avoir un cerceau à portée de main", lance-t-elle en riant.

DANSE BIONIQUE

Autre danse, autre souvenir d’enfance: celui de Michael Jackson et du popping. Cette danse saccadée aux allures robotiques se résume à faire des "pops" en contractant et décontractant les muscles. Fascinant comme danse, mais aussi très ardu. Ce n’est pas une danse intuitive, la technique prend beaucoup de place et ça peut être assez difficile pour les débutants, explique Fon deVuono-powell, professeur de popping et cofondateur de la boîte d’événements funk et house Jack Fresno. Vraisemblablement, le popping fait rudement travailler les muscles. Le but? Créer des illusions. Autrement dit, on doit utiliser notre masse musculaire ainsi que – danse analytique oblige – notre matière grise. Une fois que l’on a compris cela, on peut enfin réussir à décoder le style. "À force d’en faire, on découvre une danse qui a un vocabulaire très profond et riche, dans laquelle on peut exprimer beaucoup d’émotions. Mais c’est un langage très subtil."

En effet, il s’agit d’un langage encore bien méconnu, lequel est souvent pris pour du breakdance. "Il y a beaucoup de confusion à ce sujet. Les deux styles sont très urbains mais totalement différents. Le breakdance s’inspire du hip-hop et vient de New York, tandis que le popping est issu du mouvement funk et vient de la Californie", souligne Fon. Si l’une des missions de Jack Fresno est "d’éduquer" le public, l’autre est d’organiser des happenings funky. Le prochain au programme: la visite de l’un des meilleurs poppers canadiens, le Torontois Frank Boogie. Ce dernier sera en ville le 15 mars pour une journée d’atelier. Le moment idéal pour faire quelques pops!

ABDOS BÉTON

Si la trouille du bikini s’empare de vous chaque printemps, le tribal-fusion pourrait s’avérer ze remède miracle. Le tribal quoi? En résumé, cette danse incorpore le hip-hop, le flamenco, le tango et le popping. Seulement ça. "Ce style s’est développé en Californie il y a une trentaine d’années, mais le mouvement est encore discret à Montréal", soutient Danielle Davies qui l’enseigne au studio Dance Conmigo. Selon elle, le tribal-fusion est très terre-à-terre, ce qui le distingue entre autres du baladi oriental. "Je dirais que c’est même moins sensuel, surtout dans les mouvements ralentis, que l’on utilise fréquemment. On est constamment en contact avec notre corps en exploitant énormément la force. On apprend résolument à connaître nos muscles."

Alain, danseur professionnel chevronné et propriétaire de Dance Conmigo, approuve: "J’ai fait une séance avec Danielle et j’ai eu mal aux muscles abdominaux pendant deux jours!" Gageons qu’après une session complète, vous n’aurez plus peur d’afficher votre bide de roc sur la plage!

CARNET D’ADRESSES /

Rebecca Halls
Pour de l’info sur ses cours et ses hula hoops:
www.myspace.com/montrealhoop

Jack Fresno
Pour de l’info concernant les cours et les événements:
http://jackfresno.ca

Dance Conmigo
3655, boulevard Saint-Laurent, studio 207
Tél.: 514 510-1374
www.danceconmigo.com