Vie

Claude Bourbonnais : Trafic d'influences

Ils sont d’incontournables acteurs du milieu des affaires, de la restauration ou de la mode. Ils nous parlent de ce qu’ils font, de ce qu’ils sont, mais aussi de ce qu’ils consomment en nous livrant la cartographie de leurs habitudes sous forme de carnet d’adresses.

AU TOUR D’UN CAFE

Le Café Krieghoff a 30 ans. Trente années de rencontres, autour d’un café, calé dans une banquette ou à profiter du soleil sur une des terrasses les mieux situées en ville, qui se fait un point d’honneur d’être la première à ouvrir chaque printemps, véritable hirondelle nous annonçant la fin des temps froids. À la barre du commerce depuis maintenant 17 ans, Claude Bourbonnais en aura vu des gens déambuler et s’arrêter chez lui.

M. Bourbonnais a l’âme du restaurateur. À 17 ans, il devient propriétaire d’un casse-croûte, avant de se porter acquéreur d’une brasserie à Limoilou. Puis il achète un restaurant au coin René-Lévesque et Cartier, avant de se lancer dans l’aventure Krieghoff. Passionné par son métier, il ne se voit pas comme un homme d’affaires: "Je suis sur le plancher… Je passe le moins de temps possible dans mon bureau, car ce n’est pas là que ça se passe, mais avec les gens!" affirme celui qui n’aura de cesse de saluer, durant notre entretien, la plupart des clients entrant ou sortant du commerce.

Originaire de Charlesbourg, il habite depuis 30 ans le quartier Montcalm avec sa femme, qui s’occupe de la bonne marche de l’auberge située au-dessus du café, et y a élevé ses deux enfants. Vendu à son quartier, il ne déménagerait pour rien au monde: "Jamais je ne quitterai le quartier! Pour les Plaines, premièrement, car je suis un sportif et c’est un endroit extraordinaire. Puis pour la beauté de l’avenue Cartier, sa qualité de vie." Client fidèle, il a ses endroits de prédilection, en particulier les restaurants dont il connaît les propriétaires… et les chefs!

Grand voyageur, il fait au moins un voyage par an et a vu l’Asie, l’Inde, l’Amérique du Sud, l’Europe. Quand on lui demande ce qu’il pense de sa ville, il évoque tout de suite sa beauté, sa sécurité et ses nombreux attraits. Cependant, il croit qu’il y a encore place au développement. "Il y a eu des investissements majeurs: dans le Vieux-Port, la réfection de la Grande Allée… La ville s’est beaucoup embellie! Avec ce joyau qu’on a et notre vie culturelle et gastronomique, je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas plus de touristes. On pourrait aller beaucoup plus loin. Je trouve qu’on se contente de peu!"

Café Krieghoff
1091, avenue Cartier
418 522-3711
www.cafekrieghoff.qc.ca

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CARNET D’ADRESSES

Vos favoris…

Restos: Les Frères de la Côte, Le Saint-Amour pour les grandes occasions, le Toast!, le Café Sirocco.

Cafés: Ici, le Temporel, Sobab.

Endroits pour faire du sport: les Plaines, Énergie Cardio sur Grande Allée.

Lieux de détente: Je suis un maniaque de cinéma, je me partage entre le Cinéma Cartier et le Clap.

Lieu historique: Tout le Vieux-Québec, chaque "racoin" est à découvrir.

Où achetez-vous…

Votre pain? Chez Éric Borderon aux Halles du Petit Quartier. Mais le meilleur pain au monde, c’est à la Boulangerie Niemand à Kamouraska, dans le Bas-du-Fleuve.

Vos fruits et légumes? Chez Provisions inc., au Jardin Mobile, au Marché du Vieux-Port.

Votre viande? Chez Bégin, à la Ferme Eumatimi.

Vos gâteries? Ici, car nous avons une pâtissière extraordinaire. Sinon, j’adore les millefeuilles de chez De Blanchet.

Vos vêtements? Chez Louis Laflamme et Simons.

Vos articles de sport? À La Vie sportive.

En vrac

Un endroit où vous vous sentez chez vous? Ici, au Krieghoff.

Un endroit qui a fermé et dont vous vous ennuyez? Le restaurant La Noce.

Si vous aviez à dormir à l’hôtel à Québec, où iriez-vous? Au Dominion ou à l’Auberge Saint-Antoine.

Votre endroit secret? Señor Sombrero, à Beauport. Ils font un délicieux poulet au chocolat.

Ce qui manque à Québec? Un vrai resto thaïlandais.

Des commerçants que vous trouvez franchement sympathiques? Bruno et Vincent Drouin de l’épicerie Provisions inc., Philippe des Frères de la Côte.