Vie

Tourisme Jeunesse : En forme de jeunesse

On connaît l’adage… Mais si les voyages forment la jeunesse, Tourisme Jeunesse, de son côté, aide les jeunes globe-trotters à être bien "formés" avant le grand départ.

Organisme à but non lucratif, Tourisme Jeunesse existe depuis maintenant 18 ans. Au départ une fondation, à laquelle se sont ajoutées deux petites boutiques, l’organisme a grandi au soleil et recueille aujourd’hui les fruits de ses efforts. Avec deux agences-boutiques, l’une dans la métropole et l’autre dans la capitale, une fondation qui octroie des bourses deux fois par année, la gestion de quelque 40 bureaux-voyages dans les cégeps et universités de la province et une foule d’activités satellites, on peut dire que Tourisme Jeunesse est aujourd’hui devenu la référence auprès des 18-40 ans lorsque vient le temps de planifier un voyage.

"Le but premier est de faire en sorte que les jeunes puissent voyager par eux-mêmes, que ce soit ici au Québec, au Canada ou à l’échelle internationale", résume Martin Corbin, superviseur pour la boutique de Québec. Tout d’abord, en offrant un service d’agence qui se distingue des agences traditionnelles. Chez Tourisme Jeunesse, oubliez les frais qui font vite grimper la facture. La seule chose qu’on vous demandera, c’est 20 $ pour l’ouverture d’un dossier, montant qui sera soustrait du coût de votre billet d’avion si vous en achetez un. "On est là pour vendre un produit, bien sûr, et tous les services qu’on retrouve dans une autre agence sont offerts. Mais comme notre clientèle voyage davantage de façon autonome et veut créer sa propre logistique, notre mission est surtout de lui donner des conseils sur la façon de planifier son voyage", explique le superviseur qui dit n’avoir pas moins de 25 pays à son actif.

Et il n’est pas le seul, là-bas, à avoir posé ses pieds un peu partout sur le globe! À eux seuls, les employés de Tourisme Jeunesse peuvent se targuer d’avoir fait quelques fois le tour de la planète. C’est d’ailleurs une condition sine qua non pour travailler dans l’agence: "Comme notre mission est de promouvoir le tourisme, on privilégie plus l’expérience de voyage que les connaissances dans l’univers touristique. Tout le monde peut vendre un billet d’avion, mais c’est plus difficile de connaître comment ça se passe en Chine ou en Inde si tu n’es jamais allé et de vendre l’idée au voyageur, surtout s’il est un peu insécure", illustre M. Corbin.

UN VOYAGE ÉQUITABLE

Au-delà du service d’agence, Tourisme Jeunesse, c’est aussi une vision différente du voyage. "On pousse beaucoup les jeunes à voyager dans le respect des cultures", affirme Martin Corbin. Par le biais de conférences organisées plusieurs fois par année sur différentes destinations comme l’Europe, l’Australie ou l’Ouest canadien, l’organisme donne des renseignements sur l’hébergement, les visas, mais aussi les moeurs à respecter.

"Comprendre la réalité des gens locaux, avoir du jugement, faire affaire avec des habitants et non pas des gros organisateurs de voyages organisés ", voilà d’autres valeurs défendues par l’OSBL qui s’approchent de la notion de tourisme équitable. "C’est une forme de tourisme qui commence à connaître de plus en plus de popularité. Par exemple, on travaille avec le grossiste Gap Adventures, qui propose des circuits thématiques, et une partie du voyage que les gens vont acheter va être payée à destination, directement aux gens avec qui ils vont faire le circuit."

UN MONDE EN MUTATION

Comme M. Corbin travaille depuis près de sept ans à Tourisme Jeunesse, nous lui avons demandé si le monde des voyages a beaucoup changé et quelles destinations sont les plus populaires. "C’est sûr que l’Europe demeure la destination numéro un des jeunes, avec l’Australie, qui est de plus en plus populaire depuis cinq ans, surtout parce qu’on peut maintenant obtenir un visa vacances-travail pour y aller", explique-t-il.

Et les jeunes, ils voyagent plus qu’avant? "Oui, avec Internet et les infos disponibles, il y a une ouverture sur le monde qui s’est faite. Il faut dire que c’est plus facile de voyager aussi – ce qui n’est pas nécessairement glorieux -, avec l’accès au crédit pour les jeunes… Les jeunes voyagent beaucoup, et beaucoup plus loin, plus jeunes. C’est sûr que j’ai 37 ans, mais quand j’avais 18, 19 ans, c’était l’Ouest. Aujourd’hui, les gens veulent y aller à 16 ans! Et on a des clients de 17, 18 ans qui s’en vont "backpacker" pendant trois ou quatre mois en Europe!"

De quoi être atteint en moins de deux par la fièvre du voyage…

Tourisme Jeunesse
94, boul. René-Lévesque Ouest
418 522-2552
www.tourismejeunesse.org