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Ritz-Carlton : Quand la copropriété n'a pas de prix

À l’instar des plus somptueuses résidences hôtelières à travers le monde, le Ritz-Carlton gravit encore un échelon dans le domaine du luxe et offrira bientôt les copropriétés les plus chères à Montréal.

Andrew Torriani, président-directeur général du Ritz-Carlton Montréal, n’est pas encore en mesure de donner le prix de ses résidences de prestige. "Nous ne l’avons pas encore déterminé, mais ce seront les condominiums les plus chers à Montréal", indique-t-il simplement. Pour faire de la place à cette nouvelle formule, l’hôtel construit en 1911 fermera ses portes dès le mois de juin pour une période de 15 mois consacrés à la construction, mais également à la rénovation. Le Ritz-Carlton va en effet subir un véritable lifting. "Nous allons, par exemple, changer le restaurant et rénover les infrastructures comme la tuyauterie, dit Andrew Torriani. Cela fait presque 100 ans que l’hôtel existe, nous voulons le préparer aux 100 prochaines années."

Cette cure de rajeunissement va nécessiter un investissement de 100 millions de dollars. Selon M. Torriani, c’est le prix à payer pour offrir un produit de confort et de luxe à Montréal. "C’est une ville qui a du potentiel, nous sommes conscients qu’elle fait beaucoup d’efforts pour reprendre sa place dans le monde et nous voulons y participer", dit-il.

C’est donc principalement aux gens d’affaires et aux professionnels du monde entier comme du Québec que s’adressent ces résidences, les premières au Canada pour la chaîne hôtelière.

CURE DE JOUVENCE

Celle que l’on appelle "la grande dame de la rue Sherbrooke" passera donc, dès 2010, de 229 chambres et suites à 130 chambres et suites, 35 résidences et 15 condos-suites. Une construction neuve en acier et verre viendra se poser sur le toit et sur la façade ouest de l’hôtel, ajoutant un étage aux 10 déjà existants. Les condos-suites auront une superficie de 1060 pieds carrés et celle des résidences ira de 1850 à 5640 pieds carrés. "Ce ne sont pas juste des copropriétés, précise M. Torriani. C’est le luxe de profiter tout simplement de la vie en ayant tous les services à portée de la main." En effet, l’hôtel offre aux propriétaires les mêmes avantages qu’à tout autre client, du service aux chambres jusqu’à l’entretien ménager. Chaque résidence aura un ascenseur privé ainsi qu’une terrasse, une loggia de 10 pieds de profondeur et certaines auront jusqu’à 25 pieds de largeur. Les unités seront très lumineuses grâce à la structure en verre à double paroi, mais offriront également énormément d’intimité avec leur système de persiennes à claire-voie. Le design intérieur sera confié à la firme montréalaise Patty Xenos Design et à la hongkongaise Buz Design Consultants.

Mais ces changements d’envergure, qui vont durer près de deux ans, ne risquent-ils pas d’avoir une incidence sur la clientèle de l’hôtel? "Nous avons fait une campagne auprès de nos clients et ils sont tous très heureux, rassure Andrew Torriani. Beaucoup d’entre eux sont en amour avec l’hôtel et voient ces rénovations d’un oeil positif." La grande dame se retirera donc dans moins d’un mois pour une cure de modernisation qui pourrait bien en faire le nec plus ultra de l’hôtellerie et de la copropriété de luxe à Montréal.

FICHE TECHNIQUE /

Prix /

Pas encore déterminé, sûrement les copropriétés les plus chères à Montréal.

Superficie /

1060 pieds carrés pour les condos-suites et entre 1850 et 5640 pieds carrés pour les résidences.

Détails /

– Rénovation d’une bâtisse hôtelière datant de 1911 pour offrir 35 résidences et 15 condos-suites à la vente.

– Ascenseur et terrasse privés, loggia, vue panoramique.
– Accès à tous les services de l’hôtel.

– Les propriétaires des condos-suites peuvent mettre leur chambre à la disposition de l’hôtel en contrepartie du versement d’un pourcentage des bénéfices liés à la location.

Pour plus de renseignements, visitez le www.ritzmontreal.com.