Il s’agit là d’un argument totalement tiré par les cheveux, selon Jacques Duval. "La F1 a déjà été un laboratoire; elle a développé beaucoup de technologies, comme les freins à disque et des suspensions ou des pneus plus performants. Mais cette théorie ne tient plus debout. Les voitures de course sont vraiment très éloignées de la voiture de monsieur Tout-le-Monde. Aujourd’hui, la quête de la F1 est la performance absolue; ils ne s’intéressent pas à savoir si ça va servir au grand public. À mon avis, c’est une raison fallacieuse pour essayer d’expliquer l’existence de ce sport."
Malgré son amour invétéré pour les beaux chars, Duval, lui, ne se gêne pas pour le dire haut et fort: la Formule 1 n’est PAS un sport vert. "Il ne faut pas oublier que la F1 est un spectacle. Certes, un spectacle qui consomme de l’essence, mais pas plus que le jet que va prendre Céline Dion pour venir faire son spectacle à Montréal. Ni plus que tous les avions qui vont transporter les joueurs de tennis lors de la Coupe Rogers. Vingt voitures de F1 qui roulent un total de quatre heures dans un week-end, il ne faut pas venir fou avec ça."
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LE GRAND PRIX… SANS VOITURES!
Lors du Grand Prix du Canada, qui aura lieu du 6 au 8 juin sur l’île Sainte-Hélène, laissez les pilotes répandre du co2 et allez-y en mode écolo. Prenez le bateau, via le service de navettes fluviales qui part du quai Jacques-Cartier (www.navettesmaritimes.com), ou allez-y à vélo, sur les voies cyclables du pont Jacques-Cartier. Si vous n’avez pas de bicyclette, louez-en une chez Vélo Montréal (3880, rue Rachel Est; www.velomontreal.com). Notez néanmoins que les stationnements à vélo se feront rares. Le plus sûr est encore d’y aller en métro. Sur place, buvez votre bière dans des verres en plastique sans trop culpabiliser. Le Consortium Écho-Logique (www.echologique.ca) s’occupe "vertement" de ceux-ci, en les recyclant. Enfin, n’oubliez pas vos bouchons, car la pollution, c’est aussi une affaire de son.