Vie

Les Jardins Lumières : Lumières de l'avenir

C’est à L’Avenir que sont situés Les Jardins Lumières, principale carte de visite du couple de concepteurs lumière France Jutras et François Bathalon.

Voilà quelques étés qu’ils accueillent le public dans leur jardin au bord de la Saint-François, non loin de Drummondville. À la brunante, dans un cadre enchanteur illuminé par leurs soins, on peut y découvrir des musiciens, chanteurs et artistes en arts visuels.

Leur entreprise a oeuvré depuis 11 ans tant dans le domaine public, en signant l’éclairage de places publiques et de parcs, que chez des particuliers. Cette dernière avenue représente d’ailleurs une facette intéressante de leur métier puisqu’elle leur permet plus d’exploration et de créativité que dans un projet public. "Depuis quelques années, on travaille de plus en plus à l’intérieur des maisons, pour éclairer et mettre en valeur des salons, des oeuvres d’art, voire des celliers", nous confie M. Bathalon.

"La lumière a quelque chose d’intangible, mais elle se traite comme une matière, poursuit-il. Elle permet de moduler les ambiances et de recomposer le décor la nuit venue. Elle ajoute une touche de raffinement et s’inscrit dans la création d’un milieu de vie synonyme de qualité et de confort."

Si leur métier possède ses lettres de noblesse en Europe – où il est enseigné dans certaines universités -, il est encore mal connu au Québec et peu de gens l’exercent. Outre les connaissances en optique et en électricité que le concepteur lumière doit avoir, il doit également demeurer constamment à l’affût des nouvelles percées technologiques dans le domaine de l’éclairage. "Nous travaillons beaucoup à sensibiliser les architectes et les designers à notre travail. Malheureusement, la lumière est encore souvent considérée comme un aspect secondaire, alors qu’elle devrait faire partie intégrante d’un projet." Cette méconnaissance de leur travail n’est pas sans leur causer certains maux de tête. "Souvent, les gens nous contactent trop tardivement en cours de projet, alors qu’il ne reste que peu de temps pour réfléchir aux solutions", déplore M. Bathalon.

À voir certaines de leurs réalisations plus monumentales, un particulier peut douter de la possibilité de recourir à ce type d’expertise pour sa résidence. Et pourtant… "Parfois, un petit budget de 3000 à 5000 $ suscite des défis intéressants. Nous avons notamment mis en lumière de petits espaces comme des terrasses sur des toits à Montréal."

"Ce qui est intéressant avec ces projets, c’est que le contact qu’on a avec les clients est centré autour d’une passion pour un lieu, explique M. Bathalon. On doit écouter leurs besoins et mettre en valeur les différentes composantes d’un endroit. Le retour rapide sur notre travail quand on allume la lumière pour la première fois est aussi très gratifiant." Et à l’entendre parler avec enthousiasme des projets sur lesquels ils travaillent, on imagine que les plus belles années sont encore dans l’avenir.

www.jardins-lumieres.com