Au rayon peinture de la Quincaillerie de l’Ouest, rue Galt à Sherbrooke, Jean-Michel Aubry essaie de rendre la vie simple à ses clients qui n’ont pas toujours un budget de décoration aussi élastique que celui de Martha Stewart. Car on le sait, le dilemme entre portefeuille et jouissance optimale du lieu se pose souvent au moment d’aménager son nouveau chez-soi. Resterai-je ici suffisamment longtemps pour justifier un achat de peinture? À ceux qui sont hantés par une telle question, le jeune commis proposera de simplement ajouter quelques gouttes de colorant aux bidons de peinture blanche souvent fournis par le propriétaire de l’immeuble. Les couleurs pastel ainsi obtenues, à défaut de satisfaire complètement, auront au moins le mérite d’éviter une possible crise de nerfs induite par les fuchsia et vert-de-gris qui, sinon, régneraient toujours.
PAROLE DE QUINCAILLIER
La peinture recyclée (la Boomerang entre autres) représente également une solution intéressante, d’autant plus que contrairement à ce qu’on pourrait croire, elle coûte considérablement moins cher. Fabriquée à l’aide de fonds de galons recueillis dans les écocentres et de peinture rejetée par les fabricants, elle serait, si on s’en remet à la parole de notre quincaillier, aussi efficace. "Je l’ai essayée et elle cache très bien. Il y a beaucoup de gens qui demandent ça."
Autre bonne nouvelle au rayon peinture: les produits hautement abrasifs essentiels au nettoyage ne seront probablement plus conviés à votre session pinceaux-rouleaux. La peinture à l’huile qui nécessitait leur utilisation est en effet en voie d’extinction. "L’idée, c’est de couper le Varsol et d’avoir des produits qui contiennent le moins de COV [composés organiques volatiles] possible", insiste Aubry. La peinture 100 % acrylique représente donc, en ce sens, le meilleur choix, quoiqu’elle coûte plus cher.
Pour de plus amples discussions sur l’utilité d’un apprêt et pour la suite des choses, rendez-vous au coin de la rue. Un quincaillier vous y attend.