Pour donner un bon massage, il faut plus que deux mains, un peu d’huile et une bonne technique. "Le massage requiert un contact physique, et ce toucher réveille une mémoire corporelle propre à chaque personne. Il est donc important de prendre le temps de plonger à l’intérieur de nous et de guérir nos blessures afin d’être mieux outillé pour répondre aux besoins des clients, qui arrivent tous avec leur propre bagage personnel", indique Mélanie Laroche, propriétaire du Centre Orchidée de Sherbrooke.
C’est pourquoi, en plus des différentes techniques de massage et des bases d’anatomie, le centre de formation en massothérapie croit bon d’inclure dans son programme des cours de relations d’aide.
De plus, la formation de 10 mois n’est offerte qu’à temps partiel pour permettre aux étudiants d’intégrer ce qu’ils absorbent, non seulement en théorie et en pratique, mais également dans leur propre corps. "Le but de tout ça, c’est de former des gens compétents qui ne font pas que donner des massages comme des robots", mentionne Mme Laroche.
L’ouverture d’esprit, le respect de l’autre et une capacité à se recentrer, à défaut d’avoir un tempérament naturellement calme, sont trois autres qualités importantes pour devenir un bon massothérapeute.
Si la force physique n’apparaît pas dans la liste des préalables, c’est qu’elle n’est, visiblement, pas nécessaire. "On ne peut pas faire des massages toute la journée et toute la semaine en se fiant uniquement à notre force physique. Les risques de blessures sont beaucoup trop grands. On apprend donc à nos élèves à travailler avec le poids de leur corps pour qu’ils puissent pratiquer leur métier jusqu’à leur retraite", soutient Mme Laroche.
Reconnu par la Fédération québécoise des massothérapeutes du Québec (FQM), le Centre Orchidée offre trois volets de formation. Le volet formation professionnelle est d’une durée de 403 heures (le minimum requis pour pratiquer le métier). Le volet formation continue présente une grande variété de cours de perfectionnement pour ceux et celles qui pratiquent déjà le métier. Le volet grand public permet à monsieur et madame Tout-le-monde d’acquérir des connaissances de base en massothérapie et en bien-être personnel.
MASSOTHÉRAPEUTES DEMANDÉS
"Dans les cinq dernières années, la demande en massothérapeutes a augmenté de façon quasi exponentielle. Plus de gens reçoivent un massage et voient les bienfaits que ça leur apporte. Les entreprises sont également plus sensibilisées aux avantages de la massothérapie et n’hésitent pas à y avoir recours pour leurs employés durant les pauses ou les heures de lunch. Et comme le niveau de stress de notre quotidien ne va pas en diminuant, je crois que la demande continuera à augmenter", fait valoir Mme Laroche.
Les hommes, surtout, seront privilégiés, au dire de la propriétaire. "On retrouve plus de femmes massothérapeutes, mais les hommes sont avantagés dans le métier. La clientèle est essentiellement féminine et elle préfère se faire masser par des hommes. Non pour une question érotique ou quoi que ce soit du genre, mais tout simplement parce que le toucher est différent. Les hommes travaillent plus en profondeur et la largeur de leurs mains réussit bien souvent à couvrir le dos, ce qui a quelque chose d’agréable."