Vie

Médecine alternative : L'autre visage de la médecine

La médecine alternative a de plus en plus la cote, notamment chez les gens à la recherche d’une carrière. Nous en parlons avec une enseignante en acupuncture, une des professions-vedettes dans l’univers de la médecine douce.

On a beau dire que l’acupuncture est une option santé qui gagne en popularité, il reste qu’il n’existe qu’un seul cégep (le Collège de Rosemont) où cette branche de la médecine traditionnelle chinoise est enseignée. Que doit-on en déduire? Que ce n’est pas contingenté? Qu’il s’agit d’un choix de carrière incertain? Vous n’y êtes pas du tout. Premièrement, le programme de technique en acupuncture est très couru. Environ 200 personnes posent leur candidature annuellement et 55 seulement sont acceptées.

Fait intéressant souligné par Élisabeth Lapierre, professeure au département d’acupuncture du Collège de Rosemont, le programme répond à une clientèle "mature". "Les étudiants n’arrivent pas nécessairement du secondaire, souligne-t-elle. La moyenne d’âge de nos étudiants est de 26 ans. Les gens ont souvent des baccalauréats, des maîtrises. Ils exercent déjà une profession et ils décident de se réorienter." Selon Mme Lapierre, si les jeunes fraîchement diplômés du secondaire manquent à l’appel, c’est tout simplement parce qu’ils connaissent mal le domaine de la santé alternative. Ils n’y pensent pas d’emblée. "Je crois qu’il y a encore une grande méconnaissance du milieu. L’acupuncture et la médecine alternative en général ne font pas encore partie de notre culture occidentale au même titre que la médecine traditionnelle. Par exemple, les budgets et subventions pour la recherche et les études sont courants en médecine traditionnelle et plutôt inexistants pour l’acupuncture", explique-t-elle.

AVENIR POSITIF

Cela dit, l’avenir des carrières en médecines douces n’est pas noir pour autant. "On observe que les étudiants en acupuncture se placent de mieux en mieux en sortant de l’école, affirme Mme Lapierre. De plus en plus de cliniques médicales louent des espaces à des acupuncteurs, des ostéopathes ou des chiropraticiens, par exemple." Ces professions s’intègrent donc peu à peu aux côtés de la médecine traditionnelle. Ainsi, tout porte à croire que les perspectives d’emploi sont prometteuses. Mais il faut tout de même se garder quelques réserves. "La santé alternative est encore jeune au Québec. Prenons l’acupuncture, par exemple. On a légiféré qu’en 1985 et elle n’a son ordre professionnel que depuis 1995. Il faut lui laisser le temps de prendre sa place", conclut Mme Lapierre.

Informations sur le programme de formation en acupuncture:
Collège de Rosemont
514 376-1620
www.crosemont.qc.ca

Informations sur les pratiques de médecine douce au Québec:
Commission des praticiens en médecine douce du Québec
www.cpmdq.com