Vie

Cégeps : Un monde de possibilités

Métiers de la mer. Médias. Tourisme d’aventure. Ébénisterie. Métiers d’art. D’un bout à l’autre de la province, les institutions d’enseignement ont chacune leur spécialité. Regard sur cinq cégeps de l’est de la province aux formations toutes particulières.

Premier arrêt : Rimouski. "De l’UQAR au cégep, en passant par la Ville elle-même, différents partenaires se sont associés pour avoir un créneau d’excellence marin", explique la directrice des communications du cégep de Rimouski, Claire Beaupré. Le cégep met ainsi les métiers de la mer à l’avant-plan à son institut maritime. "Les gens viennent y étudier, y apprendre des emplois liés au transport maritime, à la navigation. On les prépare jusqu’à l’examen d’accréditation de Transports Canada", explique Audrey Navarre, responsable des communications à l’Institut.

Les 300 élèves de l’école viennent y chercher une formation autant théorique que pratique. "Ils ont leur DEC après quatre ans, ce qui inclut une année en mer. C’est important, parce que ça leur permet de voir si c’est un milieu de travail qui leur convient." Cette dualité théorique et pratique est aussi une caractéristique des autres programmes de l’Institut, notamment en logistique du transport maritime ou en architecture navale. Et le taux de placement? "C’est du 100 %", répond Audrey Navarre.

Au cégep de la Gaspésie et des Îles, ce sont d’autres métiers du fleuve qui sont enseignés, notamment au sein de l’École des pêches et de l’aquaculture. "C’est la seule école de l’est du Canada qui s’intéresse à l’élevage piscicole en eau douce et en eau salée. Pour ceux qui aiment la nature et la biologie, ce sont des formations très intéressantes", souligne Mylène Carbonneau, conseillère en recrutement et en promotion. Et, ici encore, le taux de placement est plus qu’alléchant. "Nous avons des emplois garantis. C’est du placement à 100 %."

Difficile, en parallèle, de ne pas mentionner une autre des spécialités du cégep de la Gaspésie et des Îles: le tourisme d’aventure. Un programme ouvert à 36 étudiants annuellement. "Il y a des cours d’orientation, de secourisme. Deux jours par semaine, les étudiants partent en excursion, en trekking, en kayak de mer", indique Mme Carbonneau.

ARTS ET MÉDIAS

Du côté de Saguenay, c’est le domaine des médias qui demeure incontournable, avec le programme Art et technologie des médias (ATM) du cégep de Jonquière. "On a commencé à l’offrir en 1967. On a bâti en cours de route une expertise et une manière de préparer nos élèves axées sur la pratique", assure France Tremblay, responsable des communications. Par exemple, en télévision, les étudiants auront à s’exercer à tous les rôles inhérents à un plateau. "Les étudiants touchent donc à toutes les fonctions et ils vont ensuite se spécialiser dans le domaine de leur choix."

Chaque année, des cohortes de 240 étudiants se joignent à l’ATM. À la fin du parcours d’étude, le taux de placement oscille autour de 85 %. C’est qu’en sortant de l’école, les possibilités d’emploi sont variées. Certes, on peut travailler en production télévisuelle, mais l’univers de la postproduction est aussi ouvert. "Certains finissants se sont retrouvés sur les effets spéciaux de grosses productions comme Titanic ou Spy Kids", ajoute Mme Tremblay.

Le cégep de Limoilou s’est également approprié le domaine des hautes technologies, en pleine explosion en ce moment. Les formations vont des télécommunications au divertissement, mais, incontestablement, c’est l’animation 3D qui remporte le haut du pavé. "C’est notre programme le plus populaire actuellement", remarque Thérèse Lafleur, responsable des communications. En parallèle, les formations en métiers d’art sont également l’un des secteurs caractérisant le cégep. Céramique. Création textile. Lutherie. Ébénisterie. Sculpture. Joaillerie. Décidément, le slogan de l’établissement est bien choisi: "Des métiers d’art à la haute technologie".

Enfin, au cégep de Victoriaville, c’est sur le meuble qu’on a misé, avec l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie. Un maximum de 280 étudiants. Plus 135 à la branche montréalaise de l’établissement. Des petits groupes. Et un taux de placement de 96 %. "Pourtant, on a de la difficulté à recruter, parce que les gens pensent qu’il n’y a pas d’emploi!" lance le directeur général, Jacques Juneau. Car il y en a, des emplois. "Il y a beaucoup de travail d’ébéniste qui ne peut se faire que sur place. On n’a qu’à penser à la conception de caves à vin ou à celle d’intérieurs d’avions pour Bombardier", poursuit-il.

Et le matériel de formation? À la fine pointe de la technologie. "Nos étudiants apprennent l’informatique et à faire de la programmation sur les logiciels particuliers du monde de l’ébénisterie. Et ils travaillent sur les automates qu’on trouve dans l’industrie." Bref: tout pour que l’École devienne LA référence dans son domaine en province.