Vie

Métier d’éditeur : Le goût du livre

Le monde de l’édition saura séduire avant tout les passionnés de littérature prêts à dédier leur vie à cet art. Découverte du métier d’éditeur à travers les yeux d’un amoureux du livre.

Michel Lavoie est directeur littéraire aux Éditions Vents d’Ouest, depuis près d’un an. Sa maison d’édition rayonne surtout à l’échelle régionale grâce à des oeuvres fantastiques destinées aux jeunes comme aux adultes.

Ce preux chevalier de la littérature sait donc de quoi il parle lorsqu’il s’agit de travailler dans un tel domaine. "Dans le monde de l’édition au Québec, les gens ne deviennent pas riches ou célèbres, témoigne-t-il. Il faut être animé par la passion de ce monde et la volonté de publier de bons livres pour les lecteurs."

Dans la région, seule l’Université d’Ottawa offre un programme en lettres françaises. Cependant, comme le remarque M. Lavoie, "les études ne nuisent pas, mais elles ne sont pas essentielles. C’est surtout un métier qui s’apprend sur le tas". La majorité des éditeurs, précise-t-il, sont des écrivains qui ont déjà vécu tout le processus qu’exige la publication d’un livre, ce qu’on ne peut pas nécessairement acquérir lors de cours théoriques de création littéraire, par exemple.

Bien sûr, la littérature ne concerne qu’une partie de cette profession stimulante. Une autre part nécessite aussi des aptitudes administratives, c’est-à-dire l’habileté à gérer une entreprise, y compris le personnel et les finances, et toutes les activités promotionnelles, allant du lancement de livres aux relations publiques. C’est ensuite que vient l’évaluation des manuscrits, la révision, la mise en page, l’impression et le "réseau habituel de la distribution", renchérit l’éditeur.

La tête de l’emploi, on la trouve chez ceux qui ont "le goût du livre", affirme M. Lavoie, soit chez ceux qui aiment lire et écrire. À cette qualité s’ajoutent la curiosité, la capacité d’ouvrir ses horizons à différentes idées, la communication et l’empathie; surtout envers l’auteur, qui voit souvent son livre critiqué et modifié.

Finalement, M. Lavoie souligne que ce métier "n’est pas du genre 9 à 5". Une maison d’édition, surtout régionale, requiert du travail sept jours par semaine, souvent les soirs et les week-ends. De plus, les futurs éditeurs doivent garder une chose en tête: bien que le salaire moyen représente 40 000 $ par année, plusieurs acceptent de travailler sans salaire, par pure passion.

Université d’Ottawa: programmes de baccalauréat en lettres françaises et baccalauréat spécialisé bidisciplinaire en communication et lettres françaises. www.uottawa.ca

Université du Québec à Montréal: programmes de baccalauréat en études littéraires et certificat en création littéraire. www.uqam.ca