Flavie Halais, 23 ans, étudiante au bac en Journalisme à l’Université Concordia
"Je finis mon bac en avril prochain et je n’aurais jamais pensé me retrouver en plein milieu d’une crise en sortant de l’école. Évidemment, c’est la pire période pour graduer. On m’a dit que déjà la chaîne BBC n’embauchait plus… Je trouve ça inquiétant. À l’école, les profs ne nous en parlent pas, et c’est dommage. J’aimerais qu’ils nous disent ce qu’ils pensent de la situation."
Jérémie Hrycak-Leclaire, 18 ans, étudiant au DEC en Sciences, lettres et arts au Collège André-Grasset
"En tant qu’étudiant, la crise ne me dérange pas vraiment. Ça me touche dans la mesure où j’ai des actions, alors ça ne va pas super bien. Je termine mon cégep en mai 2009 et je prends une année sabbatique pour faire un tour du monde. J’avais prévu utiliser certains placements pour financer mon voyage; alors, je devrai trouver du financement ailleurs. Sinon, ça ne change pas mon choix de carrière. En revenant, je vais m’inscrire au HEC."
Ameur Manceur, 25 ans, étudiant au doctorat en Statistiques appliquées à l’Université McGill
"J’étudie dans un domaine spécialisé et rare. Lorsque je terminerai dans quatre ans, je crois qu’il y aura plusieurs emplois qui me seront offerts. La plupart des étudiants que je côtoie sont en science agricole et en écologie. Je remarque que les gens en écologie sont un peu plus stressés. En environnement, il y a un sous-financement assez flagrant, et l’idée d’une crise économique n’embellit pas la situation."
Caroline Larouche, 39 ans, étudiante au certificat en Coopération internationale à l’Université de Montréal
"Cette crise m’inquiète justement par rapport à mes études. J’ai déjà un bac en administration, spécialisation marketing et j’ai travaillé dans ce domaine. Je viens de commencer mon certificat en coopération internationale. Étant donné que je me dirige dans un domaine qui dépend beaucoup des gouvernements pour le financement, ça m’inquiète. Parce que je vois bien que les priorités, surtout en ce moment avec la crise, sont loin de l’aide internationale. Mais je ne compte pas abandonner pour autant. Je sais qu’il se peut que ça soit difficile lorsque je terminerai dans un an. Mais je me dis que c’est souvent dans les crises que les changements surviennent, ça rend plus créatif."
Annie Cavanagh, 31 ans, étudiante à la maîtrise en Biologie à l’Université de Montréal
"J’ai toujours été dans des milieux de travail précaires, donc la crise économique ne me dérange pas. J’ai changé de branche très souvent et, comme d’habitude, j’ai peur de me tromper, mais avec l’expérience que j’ai accumulée, je suis capable de vivre avec la précarité. J’ai vraiment d’autres inquiétudes que la crise. Je me concentre sur mes études et dans deux ans, on verra."