Vie

Charlesbourg : La fibre artistique et historique

À Charlesbourg, les amateurs d’art, d’histoire et de patrimoine sont joliment servis. Coup d’oeil sur les principaux attraits du quartier.

On connaît surtout de Charlesbourg son fameux Trait-Carré, un arrondissement historique remarquable par sa configuration en forme d’étoile, héritée des Jésuites. L’endroit a de quoi ravir les passionnés d’art et d’architecture. Il compte notamment quelques galeries, dans les maisons Magella-Paradis et Pierre-Lefebvre, sous l’égide de la Société artistique de Charlesbourg. L’art prend également vie à l’école de musique Troubadour, où sont enseignées 20 disciplines, du piano jazz au tuba en passant par le djembé et le chant classique. Quant à l’église Saint-Charles-Borromée, elle a récemment bénéficié d’une mise en lumière qui vaut le détour.

Point de départ de la visite du Trait-Carré, le Moulin des Jésuites nous fait découvrir le plan cadastral unique du secteur (expo permanente) et la vie quotidienne en Nouvelle-France (jusqu’au 19 avril). On peut ensuite emprunter le circuit piétonnier qui sillonne l’arrondissement historique. Centre névralgique du Trait-Carré, cet ancien moulin à farine construit vers 1740 est aussi le théâtre de nombreux rassemblements (pour la Saint-Jean-Baptiste, entre autres) et d’activités festives (ne manquez pas la chasse aux oeufs à Pâques!).

Les férus d’architecture voudront visiter sans faute la Bibliothèque de Charlesbourg, voisine de l’église. Grâce au talent des architectes Marie-Chantal Croft et Éric Pelletier, son récent agrandissement a reçu de nombreuses récompenses, dont le Prix du public aux Mérites d’architecture de la Ville de Québec 2008. L’édifice est aussi finaliste pour cinq prix qui seront remis par l’Ordre des architectes du Québec en juin. Son impressionnant toit végétal – l’un des plus grands en Amérique du Nord – est accessible aux promeneurs.

Après une balade dans le secteur historique, on a l’embarras du choix pour se rassasier: les fanas de chocolat opteront pour La Fudgerie ou Les Chocolats favoris, alors que les autres se laisseront tenter par une création artisanale de L’Atelier du pain, situé tout près.

Il y a aussi beaucoup à découvrir hors du Trait-Carré. Toujours dans le domaine artistique, le Carrefour Charlesbourg sera l’hôte du 18e Exposium des arts du 2 au 5 avril, une tradition qui attire son lot de visiteurs chaque année. Plusieurs artistes professionnels et semi-professionnels seront sur place pour présenter leurs oeuvres: peintures à l’huile, pastels et photographies.

Charlesbourg est également l’écrin d’un petit bijou de verdure, le parc des Moulins, situé en partie sur le site de l’ancien Jardin zoologique de Québec. Parfait pour se balader ou pique-niquer, l’endroit est superbement aménagé, avec étangs, rivière et bosquets de fleurs. Difficile de s’imaginer qu’autrefois, le site avait une vocation industrielle, avec ses moulins à scie, à farine, à carder, à allumettes, à tabac … Décidément, Charlesbourg est rempli de surprises!

ooo

LE MEXICAIN


Dans un coin de Charlesbourg où on ne s’attend pas à tomber sur un commerce latino-américain se trouve Le Mexicain, une charcuterie-épicerie-restaurant tenue par le sympathique Valentin Vargas Pérez et sa femme, Silvia Vanegas. Agréable découverte!

Voir: Comment a débuté l’aventure du Mexicain?

Valentin Vargas Pérez: Par la saucisse. On cherchait des saucisses mexicaines à Québec et on n’en trouvait nulle part. Je travaillais dans un supermarché, et j’ai demandé à mon patron d’utiliser sa machine à saucisses pour en fabriquer. J’en ai vendu dans son magasin, et un peu ailleurs. Ensuite, j’ai fait des démarches pour ouvrir mon commerce, ce qui a eu lieu le 21 janvier 2008.

Comment décririez-vous votre entreprise?

C’est d’abord une charcuterie où on vend six sortes de saucisses mexicaines aux recettes vraiment particulières, certaines piquantes, d’autres pas du tout. C’est aussi une épicerie où on trouve différentes sortes de farine, des piments séchés, une grande variété de sauces piquantes, des boissons (goyave, tamarin…), des bonbons mexicains, ainsi que quelques produits colombiens et péruviens. Dans le coin resto, on sert des nachos, des fajitas, des tacos, des burritos vraiment mexicains, non adaptés à la québécoise. Je fais aussi goûter mes saucisses.

Pourquoi avez-vous choisi Charlesbourg pour vous installer?

Parce qu’il n’y avait pas de commerce latino-américain ici. Les gens du coin devaient se déplacer au centre-ville. Maintenant, ce n’est plus nécessaire!

Votre plus grand rêve?

Devenir la référence en produits latino-américains à Québec. En attendant, on essaie de se faire connaître…

Le Mexicain
1000, rue de l’Oise
418 977-6340