"Place à la diversité corporelle" est le slogan choisi cette année pour célébrer la Journée internationale sans diète. C’est aussi le leitmotiv de l’organisme ÉquiLibre, qui apporte un soutien à la mise en place dans toutes les régions du Québec d’ateliers de sensibilisation aux problématiques liées à l’obsession du poids. "Il s’agit de remettre en question le modèle unique de minceur présenté ad nauseam aux femmes comme un idéal à atteindre", explique Fannie Dagenais, présidente d’ÉquiLibre.
Perdre du poids à n’importe quel prix est encore, selon elle, une tendance très lourde au sein de la société québécoise. "Un sondage Ipsos Reid réalisé sur ce sujet en 2007 démontrait que 73 % des femmes québécoises souhaitent maigrir et, parmi elles, 22 % de femmes sont en dessous de leur poids santé!"
Plus grave encore, une enquête de la Santé publique du Québec révélait en 1999 qu’une fillette de 9 ans sur trois avait déjà tenté de perdre du poids. "On imagine aisément que ce chiffre a dû augmenter entre-temps", ajoute Fannie Dagenais. ÉquiLibre, qui rassemble des professionnels de la santé, veut donc alerter la population par le biais d’ateliers animés… par les femmes elles-mêmes, sur la base de documents d’information préparés par l’organisme. L’objectif: mettre en garde les femmes contre les dangers potentiels de certains types de régimes. "Il faut éviter les régimes proscrivant un groupe d’aliments, se méfier des recettes miracles, qui mènent tout droit à l’effet yoyo (perte et reprise de poids spectaculaire), réapprendre à écouter son corps. Surtout, il faut rechercher l’encadrement, parce qu’un régime doit être adapté aux besoins spécifiques de chacun." Journée internationale sans diète, le 6 mai. Vous pouvez animer votre propre atelier: information sur www.equilibre.ca.