Vie

Geneviève Pelletier

Mordue de plein air depuis le début de sa vingtaine, Geneviève Pelletier ne lésine pas pour rependre le temps perdu: vélo, escalade, hiking font désormais partie de son quotidien. La jeune femme de 28 ans a d’ailleurs participé cet hiver à l’action nationale Avant que ça déraille! en parcourant 200 km à vélo avec l’équipe de Québec pour sensibiliser au transport durable. Accro, vous dites?

Voir: Au Québec, quel est votre endroit fétiche pour pratiquer vos activités favorites?

Pour l’escalade, Saint-André-de-Kamouraska. J’ai grandi dans le Bas-du-Fleuve et c’est sans l’ombre d’un doute la place que j’aime le plus; la vue sur le fleuve est incroyable. C’est beau! Pour la marche et le vélo, la Vallée Bras-du-Nord à Saint-Raymond-de-Portneuf, c’est vraiment cool! En plus, on a le droit d’avoir un chien, ce qui est très rare dans les parcs.

Le gadget indispensable sans lequel vous ne sortez plus de chez vous?

Une lampe frontale! C’est le truc sans lequel tu ne pars pas, même en plein jour. Le nombre de fois où je suis descendue en rappel à la noirceur avec ma frontale… L’hiver dernier, par exemple, dans le parc du Saguenay, je me suis perdue avec deux amies. Il y avait tellement de neige qu’on ne voyait plus les balises et on s’est égarées, puis la nuit est tombée. On s’est tapé un spot, on a cassé des branches et on a dormi dehors. Sans frontales, je ne crois pas qu’on s’en serait sorties…

Votre destination plein air de rêve, pour y faire quoi?

J’ai réalisé deux rêves en allant grimper en Thaïlande, à Tonsai Beach, et en Inde, à Hampi. Tonsai Beach, c’est sur le bord de la mer, c’est hallucinant, tu as la plage, la mer bleue et des grosses parois d’escalade. À Hampi en Inde, on peut faire du bulder; ça consiste à grimper à des grosses roches pas trop hautes qui sont entourées de tapis pour recevoir les chutes. C’est vraiment spécial, c’est en plein milieu des ruines, il y a des roches partout, elles sont orange et ont souvent des formes étranges.

La philosophie leave no trace: possible ou utopie?

C’est sûr que c’est une utopie! Ramasser ses déchets, enterrer ses besoins, utiliser du savon biodégradable; pour moi, c’est la base, c’est facile, mais ne pas laisser de traces… Il y a le problème bien réel de l’érosion dans les sentiers, et aussi des gens qui vont hors des sentiers et qui perturbent la végétation qui se bat pour survivre. Si les êtres humains veulent avoir une facilité d’accès au plein air, il faut qu’ils soient conscients que notre présence a un impact négatif.