Vie

Jasmine Legault : Humanitaire glam

Mannequin et chef d’entreprise, Jasmine Legault éloigne le milieu de la mode des podiums et l’amène à donner pour de bonnes causes.

Elle est aussi à l’aise sur un podium que dans l’humanitaire. Jasmine Legault, mannequin de son état, a créé MAÂT, un organisme voué à l’organisation d’événements visant à lever des fonds pour des oeuvres caritatives. Un véritable sacerdoce pour cette native de Saint-Donat, qui a fait son premier voyage de coopération internationale à 14 ans, avec un groupe de son village, dans les montagnes de la République Dominicaine. Diplômée de l’Université de Montréal et de l’École ProMédia, elle combina ensuite des jobs en communication et une carrière de mannequin entamée à 17 ans, qui l’amena à voyager partout dans le monde.

Le lien avec l’engagement social? Une conviction personnelle, héritée de ses parents, qui l’a fait se rendre seule, à ses frais, au Bénin et au Togo, comme bénévole pendant trois mois. "J’en suis revenue avec la conviction profonde que l’aide humanitaire ou le développement international devaient faire partie de ma vie professionnelle, sans quoi je ne pouvais pas trouver de sens à ma job. Mais je ne trouvais pas ma place dans les grosses ONG, c’était trop compartimenté."

En véritable passionnée de relations publiques et d’entrepreneuriat, elle a créé, en juillet 2007, son propre organisme. "J’avais un goût pour les affaires, un bon réseau de contacts… et plein d’idées!" MAÂT, c’est désormais 10 membres au conseil d’administration, une équipe de 60 bénévoles, et deux événements annuels glamour visant à amasser de l’argent (105 000 $ à ce jour, quand même!) pour divers projets. "Je ne fais plus que des contrats de mannequinat à Montréal. J’ai arrêté de le faire à l’international pour me consacrer au développement de MAÂT, ça me prend tout mon temps. Je suis en train de construire quelque chose, je ne me prends pas de salaire."

REGROUPEMENT DE MANNEQUINS

Adelante, c’est le nom du projet réalisé présentement en collaboration avec Oxfam, au Nicaragua. Il vise à donner une éducation de base, entre autres outils, aux filles-mères de l’île d’Ometepe. Jasmine part bientôt en Haïti, où son père collabore à un projet d’accès à l’eau, et travaille à la mise sur pied de Model For Real, un regroupement de mannequins professionnels d’Europe et des États-Unis qui s’engageraient dans sa fondation en versant une cotisation annuelle.

On pourra croiser la tornade Jasmine au Festival Mode & Design, du 17 au 20 juin, au kiosque de MAÂT dans la Boutique, ou encore le 11 juillet à l’événement NIBIRU, sur lequel elle planche présentement. "Les gens qui ont assisté à Bengala, en novembre 2008, m’en parlent encore. On veut renouveler l’expérience d’une levée de fonds avec des gens du milieu de la mode et du monde artistique. Ça prendra la forme d’un grand barbecue de soir, qui impliquera six ou sept restaurateurs montréalais et des propriétaires de bars. On pourra aussi compter sur la collaboration d’artistes, de danseurs et de plusieurs D.J. internationaux." On peut donc faire sa part en assistant à NIBIRU, en étant bénévole, ou encore en se procurant un des deux pendentifs conçus pour MAÂT par Mireille Boucher, designer-joaillière de la marque Harakiri.

Jasmine sait pertinemment que l’heure est à la morosité ambiante, mais elle ne s’arrête pas à ça. "Il faut garder ses idéaux! C’est énergisant de faire partie d’un mouvement qui est dynamique!"

Pour faire un don en ligne, acheter des billets pour NIBIRU ou un des pendentifs Harakiri, on se rend au www.maatworld.org.