Vie

Pierre Bouchard

Nomade à vélo depuis presque 20 ans, Pierre Bouchard parcourt le monde sur sa monture à deux roues, en quête d’aventures, de rencontres, de paysages. Dans les 10 dernières années, il a accompli un périple "cyclo-volcanique" avec sa compagne, Janick Lemieux: le couple a pédalé près de 60 000 km de volcan en volcan, autour du Pacifique. Quand il n’est pas en selle, l’aventurier de 43 ans pratique l’escalade, la randonnée pédestre, le kayak de mer et la raquette.

Voir: Au Québec, quel est votre endroit fétiche pour pratiquer une de vos activités favorites?

Pierre Bouchard: Le Sentier des Caps de Charlevoix en raquettes. C’est une expérience féerique, voire initiatique: un pèlerinage physique au coeur de nos racines, de notre pays! Janick et moi, on entreprend un trek des neiges de quatre ou cinq jours quand on a besoin de se ressourcer, au retour d’un long voyage, par exemple. Quoi de mieux pour se remonter le "canayen" que de se taper une longue randonnée en raquettes hautement panoramique, se réconforter en bonne compagnie et popoter dans une cabane en bois rond autour d’un poêle à bois?

Le gadget indispensable sans lequel vous ne sortez plus de chez vous?

Le filtre à eau MiniWorks EX de MSR. Fiable, compact et facile d’entretien, il me permet de pouvoir boire l’eau de n’importe quel ruisseau, lac ou rivière sans risquer d’attraper des bibittes.

Votre destination plein air de rêve, pour y faire quoi?

Les grands volcans de l’Altiplano atacaméen, là où les Andes sont à vif, pour pédaler pendant des semaines autour de ces géants de givre et de feu qui jouent les sentinelles à la frontière du Chili, de l’Argentine et de la Bolivie. La pureté des couleurs et des formes de ce désert altier, son atmosphère ténue et extraterrestre nous plongent au coeur d’un monde minéral et surréel.

La philosophie leave no trace: possible ou utopie?

Considérée absolument, ça m’apparaît une utopie: même lorsqu’on est motivé par les meilleures intentions, on laisse toujours des traces, aussi légères soient-elles. Mais quand même, il serait indécent de ne pas appliquer à la lettre ces principes, c’est-à-dire faire le maximum pour avoir un impact minimum sur la nature et les moeurs des gens chez qui on voyage. Il faut bien protéger notre belle planète pour mieux en jouir!