Cet été, on oublie le mohawk façon Wilfred, les coupes archi-structurées pour aller avec nos épaulettes, les grosses mèches de couleur rouge incendiaire qui nous font ressembler à Cruella. La mode est à la simplicité, au raffinement, à la légèreté. "Les tendances en coiffure suivent les tendances de la mode, et la mode commence à intégrer l’ambiance actuelle, qui est à la crise", note Louis Hechter, styliste pour L’Oréal. Mais qu’on se rassure, on ne parle pas de dénuement; sobriété ne rime pas nécessairement avec tristesse, au contraire.
Le mot d’ordre: de la sophistication, et des coupes en harmonie avec notre nature, suffisamment malléables pour qu’on puisse se les approprier. De la douceur et beaucoup, beaucoup de cheveux, y compris pour les hommes, qui osent de nouveau les longueurs. "Beaucoup de matière du côté des hommes", annonce Sandy Hogue. Qu’ils soient courts ou longs, les cheveux doivent avoir un maximum de naturel, et du mouvement: "Même très courts, on va aller exploiter toute la texture. Les hommes vont se coiffer plus qu’avant." La tendance est aux cheveux plus longs, à l’épaisseur, aux franges, "un peu Beatles des années 60" et, surtout, surtout, c’est la fin du mohawk, ajoute la styliste. "On veut des cheveux qui ont l’air en santé, et de la brillance. Et pour ceux qui tiennent absolument à garder leur mohawk, on va faire en sorte de l’élargir un peu sur le dessus."
Côté femmes, des coupes sont de plus en plus polyvalentes: "On offre un ou deux looks en même temps dans toutes les coupes. L’idée, c’est de permettre au client de personnaliser lui-même son style en fonction de son humeur du moment." "On parle de lignes douces et solides", explique Louis Hechter. La mode n’est plus aux cheveux effilés, mais à l’ampleur des textures. Les coupes évoquent la fin des années 80: la frange reste nette, les cheveux, fluides, la longueur tendance, au bas des épaules. Et pour celles qui aiment l’ondulation, les vagues façon charleston refont leur apparition. Mais quoi qu’on fasse, les cheveux doivent rester libres, la texture, bien préparée, pour qu’ils prennent beaucoup d’ampleur. "Tout est dans la préparation, explique Louis Hechter. Les clients, au même titre que les coiffeurs, doivent apprendre à se servir des lignes de produits professionnels. Après quoi, tout est possible."