Vie

Les deux nouveaux pavillons de l’Université McGill : Recherche avec vue

Pensés pour favoriser l’interdisciplinarité et l’ouverture vers l’extérieur, les deux nouveaux pavillons des sciences de la vie de l’Université McGill donnent envie de passer sa vie au labo.

Il aura fallu six ans aux cabinets Diamond and Schmitt et Provencher Roy + associés, en collaboration avec l’équipe de l’Université McGill, pour mener à bien la réalisation de deux nouveaux bâtiments voués à la recherche interdisciplinaire sur le campus de l’Université McGill. Pari réussi avec les pavillons Francesco Bellini et le pavillon de recherche sur le cancer, tous deux aujourd’hui occupés par plus de 650 personnes, enseignants et professeurs, qui partagent un espace de travail magnifiquement pensé pour favoriser les échanges et la malléabilité.

Lumière. Ce qui frappe le plus à l’intérieur des nouveaux locaux est la lumière, omniprésente, particulièrement dans les laboratoires habituellement confinés à des espaces sombres. De facture moderne, les deux bâtiments sont dominés par le verre, le béton, le bois et la couleur vert pomme par touches sur les murs intérieurs. "Nous souhaitions avoir beaucoup de lumière naturelle en donnant le sentiment aux occupants d’être en contact direct avec la nature", explique Claude Provencher, de Provencher Roy + associés. Aussi les laboratoires situés au nord du bâtiment bénéficient-ils d’une vue superbe sur le mont Royal.

LIEUX DE CONVERGENCE

Parfaitement intégrés au site, les deux pavillons ont été conçus et bâtis de manière à donner le plus d’espace possible aux chercheurs dans un contexte d’occupation du terrain très dense; les laboratoires, pensés pour permettre de constantes reconfigurations. Les points de jonction entre les deux bâtiments et les bâtiments déjà existants ont, eux, été pensés comme de véritables lieux de rencontre. "Ces bâtiments sont des lieux de convergence entre la science, la médecine et la recherche, explique Claude Provencher. Originellement, les disciplines de recherche rassemblées ici étaient dispersées dans 14 endroits différents!"

Intégration encore, puisque le projet a été pensé afin de réduire au maximum l’empreinte écologique, avec des bâtiments discrets à haut rendement écologique. Les deux bâtiments sont en attente d’une certification LEEDS Or du Conseil du bâtiment durable du Canada.

Rétenteur de cerveaux. Carmen Lampron, directrice du projet du Complexe des sciences de la vie, note que l’avènement des deux nouveaux bâtiments a permis à l’Université de se repositionner, et, selon elle, de convaincre des chercheurs de rester au Québec plutôt que de choisir de partir. Même constat de la part du directeur de l’Institut de recherche sur le cancer, le docteur Michel Tremblay, qui explique avoir pu recruter six nouveaux chercheurs et obtenir 25 millions $ en subventions grâce au complexe. L’architecture au service de la société…