Vie

Aérodium : I believe I can fly…

Depuis le mois d’août, un immense cylindre a élu domicile au parc Jean-Drapeau. L’Aérodium, qui souffle un vent ascendant de 200 km à l’heure, simule la chute libre. On a testé pour vous.

En arrivant à l’espace Aérodium, je suis immédiatement impressionnée par le bruit puissant de la gigantesque machine. C’est dans cette soufflerie que j’allais expérimenter le vol libre! Avant de voler, un petit cours d’appoint est obligatoire: position à adopter dans les airs et signes visuels permettant de comprendre l’instructeur durant le vol, car le bruit est si assourdissant qu’on ne peut s’entendre à l’intérieur. Le cours est suivi d’un réchauffement. Sur le coup, je doute de l’utilité de m’étirer – ne vais-je pas me laisser flotter tout tranquillement dans les airs? En réalité, ce qui m’attend est un brin plus sportif que ça…

Tous les participants doivent revêtir des combinaisons, casques et lunettes et insérer des bouchons dans leurs oreilles avant de pénétrer dans l’antre de la soufflerie. Le vent y souffle si fort qu’on doit également retirer ses bijoux, pour éviter qu’ils s’envolent. Le groupe dans lequel je me trouve est composé d’enfants accompagnés de leurs parents. Bien que le simulateur de chute libre puisse sembler extrême, c’est une activité familiale tout à fait sécuritaire. L’aire autour de laquelle se trouve la soufflerie est entourée de filets et de matelas gonflables qui peuvent amortir les chutes, aussi rares soient-elles.

Chacun son tour, on s’avance vers le centre et on doit se laisser guider totalement par l’instructeur qui penche notre corps vers l’avant. L’expérience comprend deux vols. À mon premier essai, je feins la confiance, mais mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine! Je me lance enfin: voler est un bien grand mot puisqu’au départ, il est difficile de garder la position adéquate. Dès que l’instructeur me relâche, je suis propulsée vivement vers l’arrière. Je dois descendre mes bras légèrement vers le bas, mais le vent souffle si fort que j’ai l’impression de lutter contre lui. Les deux premières minutes se sont écoulées et j’ai plutôt virevolté que volé!

Le deuxième vol est bien différent. Après que j’aie adopté la bonne position, au lieu de rester au sol et de m’assister, l’instructeur se lance avec moi et nous volons en tandem à environ trois mètres dans les airs! Difficile de décrire la sensation perçue à ce moment: un mélange d’euphorie et d’adrénaline. C’est là que je comprends pourquoi les employés de l’Aérodium surnomment la soufflerie "la machine à bonheur"! Je me mets à sourire à pleines dents et à cause de la force du vent, mes lèvres ne peuvent pas revenir en position normale. J’ai littéralement le sourire accroché aux lèvres!

Pour faire l’essai de la chute libre et pour de l’information, allez au www.espaceaerodium.com ou téléphonez au 514 871-8883.