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Événements culturels : Gestionnaire. Spécialisation: culture.

En matière d’événements culturels, on dit les Québécois dotés d’une grande inventivité. On répertorie près de 300 fêtes et festivals seulement dans la Belle Province. Et cette expertise ne peut se passer de gestionnaires spécialisés.

La gestion événementielle est de plus en plus partie prenante de ce qu’on appelle les métiers de la culture. En fait, le management du "spectacle", c’est maintenant une spécialité en soi. Il y a quelques décennies, ce type de gestion n’était pas enseigné sur les bancs d’école. Les dirigeants des grands groupes générateurs de festivals ont pour la plupart été formés en communication, en droit ou autres domaines connexes. Aujourd’hui, il existe au sein de certaines universités et de quelques centres de formation des programmes spécialisés orientés vers l’événement culturel, destinés aux gestionnaires ou gestionnaires en devenir.

GESTION ET CULTURE: UN SEUL DIPLÔME

Référence incontestée en matière de management, même lorsqu’il est question du domaine culturel, HEC Montréal propose son diplôme d’études supérieures spécialisées (D.E.S.S.) en gestion d’organismes culturels. En fait, au Québec, il s’agit du seul programme francophone du genre menant à un diplôme. Ce dernier s’adresse aux bacheliers en arts et diplômés des conservatoires ou de l’École nationale de théâtre. Peuvent aussi s’y inscrire les professionnels qui ont occupé un poste de gestion au sein d’un organisme culturel durant au moins deux ans. S’ensuivent des cours en management, marketing, comptabilité et ressources humaines. Diplôme en poche, les finissants de ce D.E.S.S. auront acquis une formation théorique et pratique qui tient compte des particularités et réalités du milieu.

Et ce type de formation est prisé sur le marché du travail. Caroline Maltais, conseillère en ressources humaines chez Spectra, le confirme: "Nous prônons cette démarche de spécialisation. Souvent, quelqu’un qui veut être promu à l’interne va prendre des cours. Mais en général, le premier critère de sélection d’un candidat pour un emploi de gestionnaire, parce que ce milieu est non conservateur, c’est l’expérience reliée au poste."

UN MÉTIER, UN INSTITUT

Par ailleurs, il y a trois ans, naissait l’Institut de l’événement (IDÉ). On y offre une formation professionnelle en gestion événementielle au sens large. Nathalie Courville, cofondatrice et directrice générale de l’organisation, est aussi chargée de cours aux HEC et experte en marketing culturel. Elle précise: "Dès le départ, la culture faisait essentiellement partie de notre spectre. Puis, on a réalisé qu’en élargissant, aux événements sportifs par exemple, les outils nécessaires étaient les mêmes." Le premier qui a songé à l’IDÉ est Jacques Renaud, grand spécialiste de l’événement et cofondateur de l’Institut. Il y a environ huit ans, alors qu’il était en Asie avec le Cirque du Soleil, il a réalisé à quel point l’expertise québécoise en événementiel était prisée. "Il s’agissait de développer cette spécialité. De permettre aux experts du milieu de transmettre aux générations suivantes une expertise qui s’est faite sur le terrain", précise Nathalie Courville.

Des professionnels de l’industrie transmettent le fruit de leurs expériences sous forme d’ateliers de perfectionnement, de conférences, de cours et de séances de coaching personnalisé. Les élèves? Surtout des professionnels qui désirent être mieux outillés pour l’accomplissement de leurs fonctions. "Ce qui nous distingue, c’est une formation offerte par des praticiens. Ce qu’on t’enseigne, dès le lendemain, tu pourras l’appliquer à ton travail", souligne Mme Courville.

CES AUTRES "NOUVEAUX" MÉTIERS

L’École de design de l’UQÀM offre une formation universitaire de deuxième cycle orientée vers l’événementiel. On y forme les designers d’expositions, concepteurs et scénographes. Le D.E.S.S. en design d’événements a été créé en 2000. Céline Poisson, directrice du programme, nous explique: "Il s’agit de déterminer comment on va utiliser les espaces dans la mise en forme et dans la conception pour traduire visuellement un événement. Il y a tout le travail graphique, qui passe par les images, mais on doit aussi imaginer les décors, kiosques et autres objets."

POUR PLUS D’INFORMATION /

Le D.E.S.S. en gestion d’organismes culturels: www.hec.ca

L’Institut de l’événement: www.institutdelevenement.com

Le D.E.S.S. en design d’événements: www.design.uqam.ca