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Montreal Classic 2009 : Patinage extrême

Les pros et des amateurs de rollerblade extrême viennent défier les modules du South Parc de Brossard pour le Montreal Classic 2009. Bien que le sport soit encore underground, Montréal semble être un lieu de prédilection des rollerskaters de la planète.

"Le Montreal Classic, c’est LA plus grosse compétition du genre en Amérique du Nord. Quand j’étais tout jeune, je rêvais d’y participer", raconte Jonathan Deschamps, aujourd’hui professionnel en rollerblade et une des têtes d’affiche du tournoi. C’est grâce au Montreal Classic qu’il est passé du côté des pros. L’événement donne la chance aux cinq premiers de la section amateurs de s’inscrire ensuite à la compétition professionnelle. En remportant la première place amateur en 2006, Jonathan a fait ses preuves et a ensuite été accepté parmi les pros du roller.

Le Montreal Classic fait partie d’un circuit international. Plusieurs athlètes d’Europe et des États-Unis y sont inscrits. "Montréal est très appréciée des skaters étrangers. Comme le sport est pratiqué à la fois par des Européens et des Américains, ils apprécient la ville qui leur offre un peu des deux cultures", explique Danny Laroche, fondateur de l’événement. En plus des éléments culturels, la métropole semble regorger de bons spots pour pratiquer le rollerblade extrême. Les athlètes affectionnent particulièrement les structures de béton entourant le Stade olympique. "La semaine de la compétition, une équipe américaine viendra justement en ville tourner un film avec ses pros riders", ajoute-t-il.

POURQUOI BROSSARD?

Mais si Montréal est la favorite, pourquoi le Montreal Classic a-t-il lieu sur la Rive-Sud, à Brossard? "Le nom Montréal est là pour attirer les gens, car Brossard Classic, ça sonne un peu moins international! Toutefois, le South Parc à Brossard possède l’une des plus belles plates-formes au Canada", dit l’organisateur du tournoi. Le SouthParc appartient à des skaters qui construisent leurs propres modules et qui en fournissent à d’autres skateparcs. "Ils ont construit de nouveaux modules précisément pour cette compétition. Ils sont toujours à la fine pointe dans le domaine et comprennent bien la pratique du sport. Malheureusement, certains skateparcs municipaux n’ont pas été pensés par des gens qui pratiquent le sport et ça paraît: par exemple, on ride une rampe et on atterrit dans un arbre", soutient Danny Laroche.

En plus d’être une compétition d’envergure, c’est aussi le plus grand rassemblement de skaters téméraires au Canada: toute une fin de semaine dédiée à la culture entourant le sport; plusieurs compagnies présentes afin d’exposer leurs nouveaux produits. "Il y a quelques pros qui réussissent à vivre du patin. Ils portent des patins dont ils ont fait le design et vendent leurs produits", explique Danny Laroche. Pour vivre de sa passion, Jonathan Deschamps, lui, a opté pour autre chose: "Je fais des spectacles de sport extrême avec mon frère qui, lui, fait du BMX. J’ai habité six mois en Chine et je reviens tout juste d’Arabie Saoudite. Là-bas, ils engagent beaucoup de Québécois, car on est doués dans ce domaine et eux découvrent à peine le sport", raconte le jeune athlète de 19 ans. Lorsqu’il est à Montréal, il travaille également au TAZ, un skateparc bien connu qui a rouvert ses portes à Montréal, après sept ans d’absence. "Je veille à la sécurité des jeunes qui pratiquent au skateparc et je leur donne des conseils pour réussir leurs trucs."

SKATEBOARD VS ROLLERBLADE

Il n’y a pas réellement d’entraîneurs dans le domaine. Bien que le South Parc et le TAZ offrent des cours de rollerblade la fin de semaine, il n’y a pas de fédération du sport au Québec. Un peu comme pour le skateboard, les adeptes apprennent par essais et erreurs et se font conseiller par les pros rencontrés au skateparc. Selon Danny Laroche, il y a moins de chutes en rollerblade qu’en skate, et les trucs sont plus souvent réalisés. "Je n’aime pas comparer le skateboard et le rollerblade, car longtemps il y a eu une rivalité entre les deux mondes. Ce qui est encourageant, c’est que même si les athlètes de la vieille génération ont encore quelquefois les dents longues, les jeunes que je vois dans les skateparcs semblent bien s’entendre. Tant mieux, s’il n’y a plus de guerre et qu’ils partagent le même espace."

Le Montreal Classic aura lieu le 29 août au South Parc de Brossard. La compétition sera suivie d’un after-party au Diable Vert sur Saint-Denis, et le lendemain, le public pourra rencontrer les athlètes au Taz à Montréal.

Pour de l’information et des billets: www.montrealclassic.com
South Parc: www.south-parc.com
Le Taz: www.taz.ca