Le 20 août dernier, un collectif formé d’artistes montréalais (designers, vidéographes, musiciens et photographes) nous invitait à Fantasme, un événement mode haut en créativité. À l’honneur: les pièces de Melissa Matos, la créatrice de la griffe de bijoux PowerHaus. Elle nous présentait sa toute dernière collection, en plus de nous dévoiler ses premières fringues couture. Gros plan sur le label.
Voir: Quelles sont tes influences?
Melissa Matos: "J’aime tout ce qui est visuel, comme l’architecture. La structure, la balance, les contrastes entre les matériaux rigides et ceux plus souples et texturés… Ces paradoxes m’influencent. Je m’inspire aussi de certains personnages: d’Alejandro Jodorowsky, un directeur des années 70 au style chargé en symbolisme et très esthétique, à Fernando Pessoa, un auteur portugais."
Selon toi, qu’est-ce qui unit la mode et l’art visuel?
"L’art, c’est la mode, et la mode, c’est l’art. L’art est devenu un produit, et la façon de le situer appartient au créateur. À travers PowerHaus, je veux faire quelque chose de conceptuel et de symbolique, mais qui peut se vendre. J’essaie de trouver la balance entre les deux."
PowerHaus, c’est pour qui?
"Tous ceux qui n’ont pas peur de suivre leur propre chemin. La marque en est à sa troisième collection et on réalise que ce n’est pas seulement les gens avant-gardistes qui s’y intéressent, mais ceux qui imposent leur propre proposition de la mode. L’esthétisme est complexe et minimal à la fois. À travers sa simplicité, PowerHaus exprime quelque chose."
Où trouve-t-on vos créations?
"En Asie, en Europe, en Amérique du Sud, mais dans aucune boutique à Montréal encore. Comme je viens d’ici, on dirait que j’essaie de trouver la boutique parfaite. Et c’est surtout que j’apprécie quand les clients commandent en ligne. Je produis le bijou moi-même et je peux le leur remettre en personne. J’espère garder cette touche personnelle."