Né en 1886 près de Birmingham en Angleterre, Edward Bach est l’aîné de trois enfants. Très tôt, il manifeste une sensibilité exacerbée aux émotions et souffrances des personnes qui l’entourent. Diplômé en médecine et chirurgie du University College Hospital de Londres, il ouvre son propre cabinet en 1913. Cette même année, il se marie avec une jeune femme qui décédera quatre ans plus tard. Ce décès le plonge dans les tréfonds de la solitude. Sa santé se dégrade fortement, il tombe dans le coma.
Quelques mois plus tard, alors qu’il se rétablit, Edward Bach entreprend la mise au point de sa méthode de soins "globale". Cet épisode de sa vie lui a fait prendre conscience de l’importance de l’état d’esprit et de la force spirituelle, qu’elle soit positive ou négative. Il s’oriente alors vers une thérapie qui permettrait de stabiliser les émotions. De ses années passées comme assistant en bactériologie, il retiendra l’hypothèse d’une corrélation entre la personnalité des patients et les bactéries qui fourmillent dans leur ventre. Ainsi, à un type de personnes correspondrait une certaine pathologie. Le ventre étant la clef de voûte de sa théorie, il s’oriente vers la conception de décoctions. Il tâtonne jusqu’au moment où il déguste, dans un champ de Galles, un florilège de pétales de fleurs. Subjugué par leurs saveurs, il décide que si les fleurs sont la quintessence de la plante, les pétales seront le substrat de sa médication. Les pétales sont alors recueillis pour créer, en macérant dans une eau tiède, des teintures mères.
Le Dr Bach s’embrase et détermine sept catégories de déséquilibre psychologique. On compte la peur, l’incertitude, le manque d’intérêt, la solitude, l’hypersensibilité aux influences et aux idées, le découragement, et enfin le souci excessif du bien d’autrui. Ces catégories regroupent elles-mêmes 38 états psychologiques auxquels il fait répondre 38 élixirs floraux. L’olivier viendra à bout de l’épuisement, le marronnier blanc vaincra l’apathie, et la clématite, quant à elle, fera redescendre sur terre les rêveurs. La quintessence des fleurs de Bach galvanise les papilles. Cette thérapie vous invite surtout à faire le point sur les sensations de l’instant. Critiquable d’un point de vue scientifique, cette théorie est à envisager comme une démarche globale. Les effets réels des teintures alimentent de nombreux débats dont les conclusions restent floues.
Vendus en pharmacie, ces élixirs ont au moins le mérite de raviver les souvenirs flamboyants de l’été. Quelques gouttes, une dose d’introspection, et ce rituel relaxant devient une invitation au bien-être.
Vendu en pharmacie.