Pour une deuxième édition, le festival de musique Pop Montréal tenait sa compétition de design: Fashion Pop.
Pour l’occasion, s’affrontaient – de manière particulièrement fraternelle, mentionnons-le – six créateurs de la relève. C’est Norwegian Wood par Angie Johnson qui s’est vu décerner le grand prix, soit 1000 $ en argent, un certificat-cadeau de 500 $ au Château (le partenaire principal de l’événement) ainsi qu’une mention dans le Worn Fashion Journal. On s’est entretenu avec la designer triomphante.
Voir: Tu participes à la foire Puces Pop depuis quatre ans. Pourquoi avoir attendu cette édition pour t’inscrire à Fashion Pop?
Angie Johnson: "Avant, je travaillais aussi avec d’autres designers et je créais surtout des accessoires pour Norwegian Wood. J’ai étudié en design de mode et j’ai toujours conçu des vêtements, mais c’était plus facile de débuter progressivement. Ça fait seulement un an et demi que je me concentre sur ma collection à temps plein. C’est donc depuis très peu de temps que la série est aussi complète (robes, shorts, bodysuits et jackets)."
Qu’est-ce qui a surtout conquis le jury dans ta portion de défilé?
"Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion d’échanger avec les juges. Cependant, deux membres du jury sont venus me parler à la suite de l’annonce du label gagnant. Ils m’ont mentionné que mon défilé était haut en couleur, mais que chacune des pièces présentées pouvait aussi facilement être portée dans la rue, avec un jean, par exemple. En fait, c’est le stylisme qui a rendu la présentation aussi excitante."
Avec du recul, en quoi ton titre te rend-il le plus heureuse?
"Je crois que c’est le fait que je me sois motivée à monter une collection complète. J’ai même fabriqué les bijoux. J’ai présenté un défilé que j’ai produit entièrement et j’en suis fière."
En plus d’être designer, tu tiens la galerie-boutique Headquarters. Que penses-tu des designers montréalais de la relève?
"C’est amusant parce que deux des collections participantes (Betina Lou et LA FETE) sont aussi en vente à la boutique. Je les adore et je crois qu’elles méritent d’être mieux connues. Cela dit, la ville de Montréal a déjà été tellement forte en mode. Comme un nombre important de manufactures sont maintenant fermées, c’est difficile pour les créateurs d’ici de prendre de l’expansion et de passer à une production plus large. C’est dommage!"