LE STUDIO SIMONS: MINIMALISTE
C’est dans un ancien bâtiment industriel de la Petite Italie que la Maison Simons a installé son nouveau studio de photographie montréalais. Le défi des architectes de Lemay Michaud (à qui l’on doit notamment les hôtels Germain) était de faire du dernier étage de l’édifice, étroit et tout en longueur, un lieu conçu à la fois pour les réunions et les événements artistiques. Pour éviter de compartimenter un espace déjà limité, les architectes ont opté pour une simple mise en valeur de la structure existante. "C’est un projet minimaliste dans lequel nous avons eu la volonté de tirer parti des éléments d’architecture présents", explique Alain Lemay, l’un des deux fondateurs de la firme d’architectes.
Le plancher de béton a ainsi été conservé, comme la fenestration, les piliers structurels et la tuyauterie apparente qui court au plafond. À l’entrée, un meuble de réception spectaculaire de 10 mètres de long, chapeauté d’une retombée de plafond incrustée de luminaires, met en scène un espace principal totalement ouvert. Les limites de cet espace sont rendues floues par la blancheur des murs et du plafond, que la lumière crue de luminaires sur rail rehausse. Par endroits, un mur cyclorama, sans arête au sol, fait même disparaître ces limites. La blancheur de l’ensemble n’est maculée que par quelques accents obtenus par un mobilier minimaliste: postes de travail épurés, quelques canapés contemporains posés sur un carré de tapis anthracite, les marches de l’escalier flottant qui mène à la terrasse extérieure installée sur le toit…
La seule altération de cette géométrie pure est la création, au fond de l’espace, de divisions conçues pour former les deux studios de photographie. Mais à l’intérieur de ces partitions, les zones fonctionnelles conservent la fluidité qui définit cet espace. Ainsi, la salle de maquillage et le salon d’habillage sont constitués d’éléments mobiles qui leur confèrent une plus grande souplesse d’utilisation.
LE SANCTUAIRE SE REFAIT UNE BEAUTÉ
Le très sélect club de sport Midtown d’Outremont (connu sous le nom de Sanctuaire) s’est offert récemment une cure de jouvence. Le nouvel espace de 150 000 pieds carrés, inauguré en septembre dernier, a pris ses distances par rapport à son design d’origine des années 1980, tout en arrondis et en couleurs pastel de mauve et de jaune. L’architecte de Chicago Dwayne MacEwen a pensé un aménagement contemporain fait d’espaces de vie ouverts et de havres d’intimité. "Cela correspond mieux à la nouvelle image du Midtown, qui se veut un lieu de rencontre et d’échange pour une clientèle très diversifiée, puisque désormais nous accordons plus de place à la famille et aux enfants", commente François Leduc, directeur général.
Le centre du club, jusqu’alors mal exploité, a été mis en valeur par l’ajout d’une mezzanine (aménagée en coin lounge) qui permet de donner une cohérence à l’espace en l’ouvrant sur l’ensemble des installations (la piscine, les courts de tennis, la nouvelle terrasse extérieure). Dans le même esprit de perméabilité des espaces, l’ancien mur de blocs de verre opaque du M Café de l’entrée a été troqué contre une paroi de verre habillée d’un voile diaphane. Pour faire pendant à cet esprit de transparence, un alignement de banquettes, adossées à des cloisons de céramique donnant un effet de rouille, crée autant de petites alcôves intimistes.
Cette recherche d’intimité prend toute sa dimension dans les vestiaires du sous-sol. L’ancien vestiaire des hommes a été entièrement démoli pour faire place à une enfilade d’espaces de douche intimistes, séparés par des arches carrées recouvertes de larges carreaux de céramique cuivrée et délimités au sol par un camaïeu de carreaux dans des tonalités de gris, de formes différentes. Chez les femmes, ce sont les casiers qui constituent de petits espaces de toilette, tout autour d’un espace central aménagé en coin lounge.
L’installation de troncs de bouleaux rétroéclairés dans le vestiaire des hommes (que l’on retrouve aussi dans le spa) est la seule fantaisie décorative du club. Le style général se veut épuré, mettant plutôt en valeur la noblesse de certains matériaux comme les carreaux de céramique en 24 x 24, les planchers de mesquite du M Café et du spa ou les lattes de bois ipé qui habillent les murs de la piscine. Au-delà du soin apporté aux textures et à la lumière, le Midtown s’est attaché les services d’experts en marketing sensoriel pour composer des univers olfactifs et musicaux adaptés à chaque espace de vie. Dans le vestiaire des femmes, le système de ventilation diffuse d’imperceptibles fragrances fraîches aux nuances florales. Les hommes ont droit à des tonalités épicées plus masculines…
Pour plus d’infos:
www.lemaymichaud.com
www.midtownsanctuaire.com