Au Québec, 2,15 milliards de dollars sont investis, année après année, dans les décorations de Noël. Une situation qui pousse nombre d’organismes à proposer des solutions de rechange, en route vers les Fêtes. "Il s’agit de revoir la pertinence de notre course à la consommation, de mesurer l’impact de ces festivités sur notre portefeuille et sur l’environnement", lance Amélie Ferland, porte-parole d’Équiterre. "Noël, c’est avant tout une question de partage, d’amour. Ça n’a pas besoin d’être manifesté par autant de matériel que ça", note Pascal Grenier, du Groupe de simplicité volontaire de Québec.
Premier conseil? Récupérer! "Les vieilles décorations sont encore belles! Il est peu probable que les gens se rappelleront quelles boules on a mises dans le sapin l’an dernier", estime Mme Ferland. Si on doit acheter, penser usagé ou local. Préconiser des produits durables, biologiques, responsables, écoénergétiques. Se demander si on ne pourrait pas le faire soi-même. "On peut faire des miracles avec des branches de sapin, des cocottes. En famille, ça peut devenir un jeu", poursuit Pascal Grenier. Un changement est nécessaire? Pourquoi ne pas échanger les décorations avec amis ou famille?
Et le sapin: artificiel, naturel? Pour ceux qui préfèrent sa version artificielle, quelques questions: Comment a-t-il été fabriqué? D’où a-t-il été transporté? Combien de temps compte-t-on l’utiliser? "Nous, on a un arbre artificiel, mais on le remet chaque année", souligne M. Grenier. Selon Équiterre, on doit compter 20 ans de réutilisation pour compenser les émissions de GES qui ont été générées pour sa conception. Si on préfère un sapin naturel, il faut éviter d’y mettre glaçons scintillants ou neige vaporisée, question qu’il se qualifie pour la récupération. Autre option: oublier le sapin. "Oui, on peut toujours acheter un sapin artificiel de seconde main, mais on peut aussi décorer l’intérieur de la maison, se demander ce qu’on pourrait faire à la place", suggère Amélie Ferland.
L’essentiel, dans tout ça, c’est peut-être le défi du "faire autrement", estime Mme Ferland. "On ne veut pas culpabiliser les gens. Notre but, c’est de les allumer, de les amener à trouver la petite chose qui va leur faire plaisir et les sortir de l’ordinaire."