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Alex Harvey : Devine où on va skier

Nouveaux membres de la confrérie des fondeurs, vous cherchez où aller étrenner vos skis flambant neufs? Alex Harvey, qui nous représentera aux Jeux olympiques de Vancouver, vous propose trois destinations ski de fond… et quelques conseils de pro en extra.

On dit de certaines personnes qu’elles ont suivi les traces de leur père. Dans le cas d’Alex Harvey, l’expression s’applique au propre comme au figuré. Triple champion canadien junior, trois fois médaillé aux championnats du monde junior, l’étoile montante de 21 ans suit les sillons enneigés de son paternel, Pierre Harvey. Nous avons attrapé le jeune fondeur en plein camp d’entraînement en Italie afin qu’il partage avec nous ses suggestions.

DIRECTION SKI DE FOND

Ayant grandi à Saint-Ferréol-les-Neiges, devant le deuxième plus gros centre de ski de fond au Canada, Alex Harvey était non seulement prédisposé génétiquement à pratiquer ce sport, mais aussi géographiquement. "J’avais juste à mettre mes skis, à traverser la rue, et j’y étais… Il y a tellement de pistes au Mont-Sainte-Anne! Et elles sont toujours très bien travaillées." Avec 208 km pour le pas classique et 125 km pour le pas de patin, une grande variété de niveaux de difficulté et un splendide panorama, difficile de s’y ennuyer…

L’athlète garde aussi de bons souvenirs du Parc national du Mont-Orford. "Il y a là un bon réseau de pistes: tu peux partir en randonnée deux ou trois heures sans repasser au même endroit." On y trouve en effet 13 pistes totalisant 50 km, dont 26 km sont accessibles aux fondeurs de type patin.

Si vous prévoyez une virée dans le Bas-Saint-Laurent, prenez le temps de vous arrêter à Sainte-Blandine, à 20 km de Rimouski: le Centre de plein air Mouski, anciennement appelé Club des Raquetteurs, vaut le détour, selon Alex Harvey. "Ce n’est pas un super gros centre, mais c’est le fun!" S’y déploient 30 km de sentiers pour le pas classique et 20 km pour le pas de patin.

Évidemment, de nombreuses autres destinations à l’excellente réputation pourront vous faire tomber amoureux de ce sport, comme le parc de la Gatineau en Outaouais, le Mont Grand-Fonds dans Charlevoix, le camp Mercier au nord de Québec, ou Le P’tit Train du Nord dans les Laurentides… Ne reste qu’à choisir!

LE PRO VOUS SUGGÈRE

Pour profiter pleinement de sa saison de ski de fond, il n’y a pas 36 solutions. Oubliez l’équipement high-tech dernier cri: ce qu’on doit d’abord rechercher, c’est un équipement adapté. "C’est la base! Si la cambrure des skis n’est pas appropriée à notre poids, si nos skis ou nos bâtons sont trop longs ou trop courts, ce sera difficile d’avoir du plaisir", explique l’expert. Autre critère important pour ne pas gâcher son fun: l’habillement. "Ça prend des vêtements coupe-vent mais respirants, car le ski de fond est une activité aérobique où on crée de la chaleur. Si on est trop habillé, on sue et ensuite on gèle, et si on ne l’est pas assez, on gèle tout court…" Quant à l’art complexe de la cire, Alex Harvey conseille de le garder le plus simple possible en se fiant aux plages de températures inscrites sur les emballages. "Les mélanges de cires, c’est plus pour la compétition. Et c’est tellement facile de se tromper! Un fard d’adhérence et un fard de glisse, c’est amplement suffisant." Sur ce, bonne saison!