Vie

Films de planche à neige : Glisse de là

L’industrie du film de planche à neige traverse actuellement la tempête. Avalanche de cash.

À quelques heures du Snowboard Jamboree et de ses étapes de Coupe du monde, il est bon de souligner que la ville de Québec est reconnue partout dans le monde pour son cinéma de glisse extrême. Même que certains films de compagnies comme Fokus Productions et Brothers Factory ont marqué la décennie qui s’achève avec des innovations cinématographiques devenues de véritables normes pour la lucrative industrie du film de glisse. Mais la trace laissée par nos vidéastes québécois n’est pas sans conséquence. En effet, il est de plus en plus difficile de tourner avec de mdestes moyens. Explication de Fred Campbell de Fokus, véritable pionnier du genre derrière la série à succès Sugar Shack: "Au début, en 2003, avec l’avance qu’on avait prise sur les autres producteurs, c’était facile de boucler un budget en cognant à la porte de quelques commanditaires avec nos images, de leur demander 500 $ ou 1000 $ chacun… Mais maintenant, avec le contrôle qu’exercent les gros joueurs de l’industrie, c’est impossible de rivaliser avec l’argent des grosses compagnies…" Ainsi, il n’est plus rare qu’une compagnie comme Burton ou même les fabricants de PlayStation investissent plusieurs centaines de milliers de dollars pour un seul film tourné en HD en arrière-pays avec hélico.

Mais l’avenir n’est pas glacé sur fond dur pour autant. Même que Brothers Factory, une jeune compagnie québécoise pilotée par les frères Charles et Will Demers, est devenue, au fil des bordées, une véritable référence en la matière. Spécialisés dans les tournages de cascades de planche à neige en milieu urbain et en régions éloignées, les frangins et leurs amis proposent un fantastique contenu sur le www.brothersfactory.com, surtout depuis la mort annoncée du DVD. À quelques mois de la parution de Next Level, le prochain film des frères Demers, Charles dédramatise: "Même si c’est de plus en plus difficile de faire des films de façon traditionnelle, le Web demeure pour des cinéastes comme nous une belle opportunité d’offrir un contenu exclusif sur Internet, parce que dans le fond, il y aura toujours des gens pour voir ce qui se fait de meilleur…"