Tiraillée entre ma joie de rencontrer une star hollywoodienne et mes préjugés, je l’avoue, un peu négatifs à son égard, je me suis convaincue avant ma rencontre avec Nicole Richie qu’elle n’était sûrement plus la fille désagréable et trash qu’on a vue batifoler dans les champs aux côtés de son amie Paris dans la très captivante téléréalité The Simple Life. Sept ans plus tard, mère de deux enfants, fiancée et jeune designer prometteuse, elle allait certainement avoir un récit passionnant à raconter.
Après une attente d’une heure trente, accompagnée d’autres journalistes de la presse écrite, j’ai finalement pu avoir accès à la star. Nicole, petite et délicate, nous a poliment accueillis. Trop poliment? La star s’est assagie, elle est devenue posée et discrète au point d’en être plutôt monotone. Plus une trace du personnage sarcastique, grinçant et amusant qui a fait notre joie les soirs d’ennui. Il a laissé place à une moue pas vraiment enthousiaste.
Mais une chose est certaine: la belle adore les fringues. Et de parler du travail accompli sur la collection, ce qui semble la distinguer d’autres stars qui se lancent dans le domaine pour l’aspect monétaire de la chose (suivez mon regard). Pas dénuée d’intérêt, même, l’histoire de sa collection de prêt-à-porter, Winter Kate: les deux propriétaires de la marque, Rick et Brian Cytrynbaum, sont montréalais. Après leur rencontre avec Nicole Richie, elle les a invités chez elle à L.A. afin qu’ils fassent mieux connaissance. "J’ai complètement transformé une pièce de ma maison. J’y ai fait jouer de la musique qui m’inspirait, j’ai accroché sur mes lampes des pièces de vêtements vintage que j’avais accumulées au fil du temps et je leur ai montré mon énorme scrapbook tapissé de pages de magazines et d’images de mode", raconte la designer. Après quelques heures passées dans cette pièce, au son de Janis Joplin, Led Zeppelin, l’affaire est dans le sac, les premières ébauches, nées.
Un peu sur ma faim, il faut bien le dire, au sortir de l’entrevue, je dois néanmoins avouer ma bonne surprise devant la collection aux accents rétro et bohémiens, un style qui plaît particulièrement à Nicole Richie: "Je me suis inspirée des années 60 et 70. J’adore la philosophie amusante et zen de cette époque", mentionne-t-elle. Parmi la collection se démarquent les liseuses, de belles vestes vaporeuses et translucides avec motifs cachemire. Nicole a également inauguré sa ligne de chaussures qui viennent compléter sa marque de bijoux House of Harlow 1960. Le look gitan y est toujours aussi présent, on passe du soulier à semelle compensée zébrée à la sandale perlée. Glamour, toujours!
Winter Kate et House of Harlow 1960
En vente chez Holt Renfrew
1300, rue Sherbrooke Ouest, Montréal, 514 842-5111