"Le plus gros avantage avec les camps spécialisés, c’est qu’on s’adapte aux besoins des campeurs et non l’inverse", explique Nathalie Roy de l’Association des camps certifiés du Québec (ACQ). Bien que plusieurs camps réguliers accueillent des personnes souffrant d’un handicap et, du même coup, favorisent l’intégration sociale de celles-ci, les camps spécialisés demeurent la meilleure option, selon elle. Sur les sites Internet des différents camps spécialisés, on indique la présence d’infirmières, d’étudiants en soins infirmiers et, dans certains cas, de physiothérapeutes et ergothérapeutes. Tout est pensé en fonction des besoins des campeurs: installations, activités et services adaptés. Ceux-ci s’y découvrent même des talents insoupçonnés – comme pouvoir faire du ski nautique même si on se déplace habituellement en fauteuil roulant.
"On leur fait vivre les mêmes activités que dans les autres camps de vacances: canot, voile, ski nautique, mais dans un environnement contrôlé. Lorsqu’ils réalisent qu’ils sont capables de faire ces activités-là, ils éprouvent un sentiment de liberté intense", note Mme Roy.
Pour les campeurs, les jours passés au camp représentent également une occasion de socialiser avec des personnes qui vivent la même réalité qu’eux. "Ils réalisent qu’ils ne sont pas seuls. La plupart d’entre eux gardent ensuite contact et créent de réelles amitiés", mentionne Nathalie Roy. Il faut beaucoup d’encadrement pour que l’expérience au camp soit profitable: "Dans certains cas, c’est du 1 pour 1, 1 moniteur pour 1 campeur, tellement le besoin est grand. On prend tout en charge et on fournit le nombre d’éducateurs nécessaire", explique-t-elle en mentionnant que la semaine au camp est également un moment durant lequel les parents et les proches peuvent se reposer et prendre du temps pour eux.
Il existe des camps pour les personnes présentant une déficience physique, intellectuelle, visuelle, pour les TED et les autistes, les malentendants et même les gens qui souffrent de diabète. Certains endroits accueillent des personnes âgées jusqu’à 30 ans. Les campeurs semblent apprécier les efforts qui sont déployés pour eux. "Plusieurs d’entre eux habitent la région de Montréal. Ils sont vraiment heureux de venir passer du temps dans la nature. On leur donne une fleur et c’est comme si on leur décrochait la lune", conclut Mme Roy.
Association des camps certifiés du Québec: www.camps.qc.ca