Plus de 100 designers, cette fois-ci: la Braderie a pris de l’essor depuis quelques années.
Anne De Shalla: "C’est fou. Cette année, c’est notre deuxième édition version élargie. Au printemps 2009, la salle de montre était pleine à craquer en permanence, et j’étais obligée de refuser de nouveaux exposants. Plusieurs clients me demandaient à quel moment ils devaient venir pour avoir un peu plus de calme, mais ces moments n’existaient pas! La Braderie était tellement populaire qu’elle menaçait de se tirer dans le pied. Nous avons donc décidé d’agrandir la surface pour accueillir les designers et le public. Aujourd’hui, nous avons le double d’exposants, le double de surface, et pas encore le double de clientèle, donc nous pouvons respirer un peu!"
Du coup, on voit aussi arriver de nouveaux noms. Comment sélectionnez-vous les exposants?
"Oui, il y a beaucoup de nouvelles marques cette année, Ben et diction, IDO La Vie, Mojito, Mosaïk Montréal, entre autres. Mais tous et toutes ont en commun d’avoir déjà à leur actif un défilé, une présence en boutique ou dans un événement majeur, bref, une activité déjà installée. Quant à savoir comment je les choisis, il faut qu’ils me plaisent! Pour les petites entreprises de design, la Braderie représente quelque chose d’énorme. Elles font de 40 000 $ à 100 000 $ en quatre jours. Pour les clients, c’est l’occasion inespérée d’avoir accès à des pièces uniques, parfois réalisées pour cette occasion, à des prix cassés (de 50 à 80 % de rabais)."
La mode pour hommes prend également plus de place.
"C’est vrai qu’on a commencé avec deux ou trois designers, Dubuc, Yves Jean Lacasse… Cette année, on compte 15 marques dans le domaine masculin: Banger, Ben et diction, Colt, Design Will Be, Envers par Yves Jean Lacasse, Guido & Mary, Ivano Homme, JC Rags, Kärv, Mackage, Report Collection, Rudsak, Sérum Collection, TXT Carbon Inc., XpressionMode. C’est un domaine en pleine explosion."
Est-ce qu’on voit se dégager une tendance pour cet été?
"Je parlerais d’un look sloppy, très décontracté. On fait beaucoup dans le loose, l’asymétrie, peu de structures, cols baveux, matières fluides à la Marie Saint Pierre, une tendance aussi au gypsy, au bohème."