Bienvenue dans le futur
Écolo et santé, il était annoncé il y a deux ans comme le mode de transport du futur. Le vélo électrique a fait une entrée remarquée sur le marché montréalais l’année dernière, et c’est aujourd’hui une manne pour les fabricants comme pour les magasins spécialisés, qui ont poussé comme des champignons. "C’est de plus en plus porteur", nous dit-on à Vélo Branché, où les ventes de vélos électriques connaissent un boum depuis l’an dernier. "C’est la folie furieuse", confirme Michel Leblanc, président et fondateur de Velec, compagnie montréalaise dont les vélos se trouvent dans plus de 60 points de vente au Québec. "Nous en avons vendu le double cette année par rapport à l’année dernière, nous sommes en rupture de stock!"
La clientèle rajeunit
Et pour cause: les vélos électriques n’intéressent plus seulement les baby-boomers, la clientèle rajeunit. Il faut dire que la technologie avance à grands pas, et si la limite de vitesse, elle, reste la même pour des questions de législation (32km/h max), l’autonomie de la bête ne cesse de prendre du galon: "Avec la toute dernière batterie, on a trois fois plus de recharge. On peut aller jusqu’à 200 km en mode assistance", nous dit Michel Leblanc.
Confortables, silencieux, parfois pliants (Velec) et bien sûr écologiques, les vélos électriques, bien qu’ils ne soient pas faits pour les pointes de vitesse façon L’Équipée sauvage, ont, comparativement à leurs pairs scooters, un avantage certain: ils permettent de rouler sur les pistes cyclables, donc pas de risque (ou peu) de se faire rouler dessus par un chauffeur pas très regardant. Le moins, toutefois: question look, ce n’est pas toujours ça. Les modèles manquent un peu de finesse, même si on s’éloigne de la mobylette de papa. La compagnie vancouvéroise E-cycle ose quand même la couleur, avec son modèle Targa, vendu à Ecomoto, tandis que Velec hausse la sophistication avec son modèle Pure. Les prix, eux, varient approximativement de 1500 $ à 2500 $, pour les plus raffinés.
La Dolce Vita
En attendant de pouvoir se procurer le vélo électrique pliable de Volkswagen, présenté en grande pompe lors du dernier salon de l’automobile de Pékin, les fashionistas pourront se replier sur les modèles hybrides E-cycle (Ecomoto), qui ont tout du scooter dans le look, mais qui sont en réalité des vélos électriques, avec une autonomie de 40 à 50 km. Ultra glamour, le scooter – qui vient avec son mode de vie – est d’ailleurs l’accessoire phare de la saison. La version électrique emprunte tout au style de son grand frère à essence… la pollution et le bruit en moins. "Certains jeunes préfèrent encore le scooter à essence", dit David Goldmann, propriétaire de la boutique Ecomoto. " Ils croient qu’ils sont plus rapides. Mais c’est faux! Le scooter électrique peut atteindre 60km/h et, en plus, l’accélération est plus vive!"
Les ventes de scooter électrique EVT ont elles aussi grimpé depuis l’année dernière au magasin (+ 20 %). Plus chers que les vélos électriques (de 3000 à 4000 $), ils représentent l’option de rechange parfaite à la deuxième voiture, selon David Goldmann: "Nous avons surtout de jeunes couples, dans le début de la trentaine, avec de jeunes enfants, tandis que notre clientèle pour le vélo électrique est de 55 ans et plus." Et, contrairement aux apparences, le produit intéresse autant en banlieue qu’en ville: "Je vends aussi bien à des clients de Mirabel qu’à des personnes de Montréal." La bête, qui a fait l’objet de beaucoup de bancs d’essai (voir le site Internet d’Ecomoto), semble convaincre quel que soit le terrain. Attention toutefois: il est interdit de l’utiliser sur l’autoroute. ?
Carnet d’adresses /
Velec: 1060, chemin du Golf, Montréal, 514 991-8353, www.velec.ca
Vélo Branché: 1438, rue Cartier, Montréal, 514 529-4268, www.velobranche.com
Ecomoto: 1740, rue Notre-Dame Ouest, Montréal, 514 846-9333, www.ecomoto.ca
E-cycle: www.ecodrive.ca