Lors de sa prochaine édition, le Salon international du design d’intérieur de Montréal (SIDIM) nous fera assister, en grande première mondiale, à la naissance d’une toute nouvelle marque. Si Toytoy semble sortir de nulle part, elle porte en elle les espoirs de nombreux jeunes ménages avec enfants qui luttent pour survivre dans un monde en crise. Il s’agit d’une collection de meubles en carton abordables qui s’adresse aux enfants, avec des tailles différentes pour les plus jeunes et les plus grands. À chaque tranche d’âge correspond un univers graphique particulier. Jusque-là, il n’y a rien de bien extraordinaire, il faut l’avouer…
Cocotte en papier
Sauf que. L’originalité de Toytoy est de proposer un concept à la fois simple et efficace, tout en dépassant la fonctionnalité habituelle d’un meuble, en entraînant l’enfant dans un univers de jeu et d’apprentissage. Tout d’abord, l’innovation technologique de Toytoy est d’offrir à la vente un meuble sous forme d’une simple feuille de carton emballée à plat, prédécoupée, prépliée et imprimée. À la différence des autres meubles à monter soi-même, ceux de Toytoy se montent aussi simplement qu’une cocotte en papier, grâce à une conception en 3D, aussi simple qu’ingénieuse, qui dispense de toute découpe ou collage. Le meuble, lui, reste remarquablement résistant aux assauts des petits acrobates les plus intrépides. En outre, il dépasse sa fonctionnalité de base en devenant un partenaire de jeu. L’enfant le porte facilement, l’ouvre, y cache ses doudous et peut créer des assemblages grâce aux chutes de carton qui ont la forme de pièces de casse-tête.
L’idée de Toytoy a germé dans l’esprit d’un jeune couple de designers montréalais, Mikaël Mourgue et Salomé Strappazzon. Artiste 3D, cette dernière travaille sur les textures des jeux vidéo produits par Ubisoft. On connaît Mikaël Mourgue parce qu’il a lancé à Montréal en 2006 sa montre révolutionnaire sans aiguille ni cadran, Time-it. Avec la crise, le couple a parfois du mal à joindre les deux bouts, d’autant que la vie leur a donné, il y a moins de deux ans, deux jumelles aussi adorables que pétillantes d’énergie. "Le projet a commencé avec nos deux enfants; on avait besoin de meubles pour elles, alors on les a inventés!" se souvient Mikaël Mourgue.
Bio-beau, pas cher
Là naît Toytoy. "Avec Salomé, on a voulu retrouver l’essence du mot design: créer des produits intelligents et abordables pour répondre aux besoins du plus grand nombre." Outre leur simplicité et leur solidité, les produits Toytoy utilisent du carton recyclé et de l’encre écologique. Aussi, ils sont produits localement, montrant qu’il n’est pas nécessaire de produire en Chine pour obtenir un produit abordable. Premier-né de la gamme, le fauteuil Toytoy sera vendu à moins de 25 dollars. "C’est ça, pour nous, un design qui vient du coeur: quelque chose de bien pensé qui respecte les gens", conclut Mikaël Mourgue.
En attendant de le découvrir lors du SIDIM, on peut d’ores et déjà acheter le fauteuil Toytoy, à Montréal, à la boutique Nüspace, au magasin de jouets Diabolo, chez Farfelu et, à Québec, chez Benjo. Après le fauteuil, il faut s’attendre à ce que la famille Toytoy s’agrandisse, avec une série de meubles réinventés: des tables qui intègrent une assise et peuvent servir de coffres à jouets, des cabanes multifonctionnelles… "On va rester dans l’idée de faire des objets qui ont à la fois une fonction et une valeur ludique, à partir de formes géométriques cubiques simples", explique Mikaël Mourgue.
www.toytoy.ca
Nüspace: 4689, rue Saint-Denis, 514 845-6868, www.nuspace.ca
Diabolo: 1390, avenue du Mont-Royal Est, 514 528-8889
Farfelu: 838, avenue du Mont-Royal Est, 514 528-8842
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SIDIM 2010
Le SIDIM (Salon international du design d’intérieur de Montréal) aura lieu cette année du 27 au 29 mai à la Place Bonaventure. Pour faire place à la créativité, on a repensé entièrement son concept d’aménagement, réalisé par Gau Designs, et on a rajouté de nouveaux espaces thématiques. La Galerie nous présentera ainsi des peintures, photographies et autres sculptures que l’on n’a pas l’habitude de trouver dans un salon professionnel du design. Par ailleurs, la Tribune des Designers présentera cette année, outre les designers industriels et d’intérieur, des designers graphiques, web et de mode. Par ailleurs, le salon consacrera désormais une partie de son espace aux villes de design UNESCO. Cette année, l’invitée d’honneur en sera Berlin.
www.sidim.com