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Suggestions pour tuer le temps à l’aéroport : YUL – Merci de patienter

L’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau est une destination quasi incontournable en période de vacances, que ce soit pour un vol ou pour l’accueil d’un touriste qui nous est cher. Deux scénarios, une variable inchangeable: le délai d’attente. Suggestions pour tuer le temps dans ce no man’s land.

Avant toute chose, un séjour à l’aéroport YUL commence par une visite sur le site Internet pour activer la fonction magique d’information sur les vols par SMS. En y indiquant le numéro du vol attendu et votre numéro de téléphone cellulaire, vous serez informé des changements d’horaire et pourrez ainsi planifier votre journée ailleurs que devant les écrans du terminal. Une fois l’astuce appliquée, plusieurs possibilités s’offrent à vous pour occuper ce gain de temps dans les alentours.

30 minutes de retard

Votre douce moitié revient de ce fameux voyage en solo pour reconnecter avec son soi intérieur? Plutôt que d’angoisser en visualisant sous tous les angles possibles la fatidique scène des retrouvailles, prenez quelques minutes pour observer les figurants autour de vous. Enfants qui reviennent d’un camp de vacances en sautant dans les bras de leurs parents ou hommes d’affaires qui se retrouvent amicalement, les scénarios à l’arrivée sont plutôt sympathiques. Pour du drame, il faut monter à l’étage près des départs. C’est pourquoi Liette, fleuriste exclusive de l’aéroport, chérit autant son emplacement: "Tous les gens qui travaillent en haut me disent que c’est déchirant. Ici, à l’arrivée, tout le monde est de bonne humeur." Celle qui est devenue polyglotte au contact d’une clientèle internationale dit pouvoir compter sur des clients fidèles… qui sont à la fois infidèles: "Un homme me demandait d’être discrète parce qu’il achetait un bouquet à sa blonde, mais il reviendrait la semaine prochaine pour sa femme!" Secret professionnel garanti, on s’attarde à son kiosque pour choisir les plus jolies fleurs ou simplement pour un brin de jasette.

Deux heures de retardRien de tel pour passer le temps que le lèche-vitrine, surtout quand on se lance le défi de trouver les objets les plus inusités. À ce chapitre, les boutiques souvenirs de l’aéroport de Montréal fourmillent d’articles qui, on l’espère, ne trouveront jamais preneur. En tête du palmarès, un t-shirt à l’effigie d’un castor revêtant les traits de Che Guevera au magasin Découvrir un pays. À proscrire pour tout voyageur en direction de Cuba afin d’éviter un incident diplomatique. Dans la catégorie "découvertes excentriques", l’aéroport regorge d’endroits pour le moins curieux, à commencer par l’aire de soulagement pour chiens de service. Un avantage social visiblement inclus dans la convention collective canine des agents de la douane. L’aire de prière à l’usage des voyageurs vaut également le détour au dernier étage. Le Coran, la Bible et les cartes d’affaires d’un révérend protestant qui fait du service à domicile se côtoient dans cette pièce d’à peine 100 pieds carrés. Prenez note que la salle d’attente juste à côté demeure le secret le mieux gardé pour piquer une sieste, avec ses bancs coussinés sans accoudoirs.

Trois heures de retard

Rendre service peut jouer des tours… C’est ce que vous apprendrez à vos dépens en dépannant un ami fauché qui cherche un lift pour son retour à la maison. Quand son vol a trois heures de retard, il se peut que le bon samaritain en vous enrage, surtout avec le coût du stationnement. Pourquoi ne pas en profiter pour faire un tour de machine et aller voir d’autres machines encore plus impressionnantes? L’observation d’avions est une discipline fort populaire aux abords de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau. Un expert en la matière nous a confié du bout des lèvres que le meilleur point de vue se trouvait au bout de la piste 24. Pour y accéder, il faut emprunter le cul-de-sac du boulevard Pittfield. Le parking est gratuit et les frissons garantis à l’atterrissage des bolides.

Quatre heures de retard

La vie peut parfois être bonne. Quatre heures de répit supplémentaires avant l’arrivée de la "bella-famiglia" italienne qui débarque pour trois semaines. Ne serait-ce pas là un signe du destin vous invitant à profiter de ce sursis d’intimité pour votre couple? Le Marriott situé à même l’aéroport est la destination tout indiquée pour une escapade amoureuse spontanée, moyennant un tarif de 125 $ pour la location d’une chambre. Pour les portefeuilles moins conciliants, il est aussi possible de faire le plein d’énergie au Yul Spa avec une vaste gamme de massages.

Adresses /

L’Aéroshopping de l’aéroport de Montréal: 975, boulevard Roméo-Vachon Nord, Dorval, 514 394-7377, www.admtl.com
Fleuriste de l’aéroport: zone publique du Hall international
Marriott de l’aéroport: 800, place Leigh-Capreol, 514 339-5333, www.mmtla.ca