Le festival Osheaga est le premier événement d’envergure au Québec à proposer une Scène verte, scène qui s’alimente en grande partie à l’énergie solaire et éolienne et qui, de plus, consomme beaucoup moins d’électricité que ses voisines. La Scène verte est facile à trouver, elle est située tout près du fleuve. Au premier coup d’oeil, on remarque la structure dans laquelle est contenue la régie de son. Haute de deux étages, elle est dotée d’une toiture recouverte de panneaux solaires. "Les panneaux permettent d’alimenter en énergie les lumières qui éclairent les musiciens en performance mais aussi celles des roulottes des vedettes à l’arrière-scène", explique Dan Fletcher d’Île Infinie, la compagnie qui fournit ces panneaux et également trois mini-éoliennes. Pesant 250 livres, ces nouvelles éoliennes hyper-technologiques produisent beaucoup d’énergie et n’ont besoin que d’une infime quantité de vent pour fonctionner.
Pour réduire la consommation d’énergie de la scène, on y a installé des haut-parleurs K-array de Sennheiser qui consomment 45 % moins d’électricité que des haut-parleurs usuels. "Comme ils sont très minces, un peu comme des écrans plats de télévision, on les transporte dans des petites camionnettes au lieu des traditionnels camions lourds. On réduit donc l’impact environnemental du transport aussi", mentionne Dan Fletcher. Il ajoute qu’ils sont très esthétiques et qu’ils occupent moins d’espace devant la scène, ce qui laisse toute la place au groupe en performance.
L’éclairage de la scène a aussi été pensé pour être plus écologique. On utilise des lumières de type LED fournies par Solotech, qui consomment 10 % de l’énergie habituelle. Cet éclairage a été testé pour la première fois par le groupe Radiohead lors d’une tournée.
Dan Fletcher espère que d’autres festivals emboîteront le pas et suivront la tendance d’Osheaga en termes de technologies vertes. En attendant, on peut apprécier le son et l’esthétique visuelle de la Scène verte les 31 juillet et 1er août au parc Jean-Drapeau.