QUOI TAILLER, QUOI PROTÉGER
Si vous n’êtes pas en mesure de distinguer un lilas d’un rhododendron, il se peut que le processus de l’habillage et du rabattage des végétaux vous donne du fil à retordre. Surtout que, comme l’explique François Parent, horticulteur aux Floralies Jouvence, aucune règle d’or n’existe. "C’est du cas par cas. Les variétés plus délicates nécessitent une protection contre le gel, mais pas les autres, surtout si elles ne sont pas exposées à de grands vents. L’idéal est de faire la liste de vos plantes et arbustes et de l’apporter à un conseiller dans un centre jardin." Bonne idée, mais si on ne connaît pas le nom de nos précieux végétaux, on fait quoi? "L’été prochain, photographiez-les avec un appareil numérique et apportez-le dans un centre jardin. C’est l’idéal."
Très bien. En attendant, on peut quand même s’entendre sur un modus operandi de base. On attache les végétaux qui subiront des assauts de neige soufflée ainsi que ceux qui risquent de s’évaser et de casser sous le poids de la neige, comme les hydrangea paniculata. Les clôtures à neige à lattes de bois constituent la meilleure protection. On ajoutera une toile pour les plantes plus fragiles, mais tard en novembre, pour éviter l’effet "serre"…
Et les vivaces? "Je suggère de les laisser telles quelles et de les rabattre au printemps. Le feuillage qui va tomber protégera les racines", affirme M. Parent. Parmi les tâches inutiles: tailler ses cèdres, ce qui les fera jaunir si l’hiver est dur. On réserve ça pour l’été.
EXERCICES AU SOL
Pour s’assurer d’avoir une belle pelouse le printemps venu, on épand un engrais d’automne en septembre ou octobre. Début novembre, on coupe le gazon pour la dernière fois, à un ou deux pouces. "Sinon, au printemps, il y aura une grosse couche de chaume qui fera obstacle aux nouvelles pousses", relate M. Parent.
Malheureusement pour les paresseux, il est fortement recommandé de ramasser les feuilles mortes, car elles pourraient faire pourrir l’herbe. Bonne nouvelle cependant: s’il y en a peu, on les déchiquette simplement à la tondeuse et on les laisse au sol.
DÉGÂTS D’EAU: NON MERCI!
Pour prévenir le désagrément d’une infiltration d’eau, on vide ses gouttières des feuilles mortes accumulées. "Si elles sont bouchées, la neige qui fond pendant les redoux hivernaux ne pourra s’évacuer. Ça va former de la glace, qui refoulera les fontes subséquentes sous les bardeaux", précise Jacques Charlebois, conseiller principal en recherche et diffusion de l’information à la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Évidemment, on s’assure que l’eau renvoyée par les gouttières se déverse loin des fondations de la maison.
On vidange bien le robinet extérieur et on le ferme de l’intérieur. "Sinon, la partie qui est dans la fondation pourrait geler, fendre et causer un dégât d’eau", ajoute M. Charlebois.
MISSION CHALEUR
À l’intérieur, pour être certain de rester bien au chaud quand le mercure plongera loin en dessous de zéro, on vérifie les coupe-froid des portes et des fenêtres et on calfeutre si nécessaire. Bon pour le confort autant que pour la facture d’Hydro. Il est aussi recommandé de faire entretenir et inspecter son système de chauffage (au mazout, à air pulsé, etc.) et de changer les filtres.
Ne perdez cependant pas votre temps (et votre argent!) à faire nettoyer les conduits d’aération. Une étude de la SCHL a prouvé que cette coûteuse opération n’améliore pas la qualité de l’air, à moins que des moisissures prolifèrent dans les conduits ou que votre maison ait subi de grosses rénos. Une tâche en moins! Qui s’en plaindra?
Calendrier d’entretien pour la maison de la SCHL:
www.cmhc-schl.gc.ca/fr/co/enlo/enre/enre_003.cfm