En 2008, Olivier Bhérer-Vidal est un créateur parmi tant d’autres. Il veut exposer ses oeuvres, mais se trouve confronté à la rigidité des salons déjà existants: une table, plusieurs jours, beaucoup d’argent. Pas évident pour un jeune travailleur autonome! Le Salon Nouveau Genre (SNG) naît donc de la nécessité d’un événement qui répondrait aux exigences des exposants de la relève.
Affublé d’une casquette à l’effigie de Boy George, l’organisateur du SNG présente ses conditions: deux jours et des tables très abordables. Les artisans sont effectivement bien traités et ça se voit. Chaque édition du salon regroupe la moitié de ceux qui étaient là lors de la précédente, en plus des nouveaux. Et le mot se passe dans les cercles d’initiés: la première édition comptait 30 exposants, alors que celle qui vient en réunira 80.
Plus de tables et plus de clientèle. Le Salon Nouveau Genre propose autant des trucs accessibles que d’autres s’adressant à un public d’aficionados. Ainsi, le boomer y trouvera son compte autant que le jeune artiste branché. Les exposants oeuvrent dans de multiples disciplines dont la musique, l’édition, les métiers d’art, les arts visuels, la mode et le design. L’éclectisme est de mise au SNG. "J’aime qu’une robe à 140 $ côtoie un fanzine à 3 piastres. J’ai pas envie qu’on soit underground, je veux qu’on soit plutôt… overground! Les exposants se déplacent pour présenter leurs trucs, il faut qu’il y ait du monde qui vienne les voir!" affirme Olivier Bhérer-Vidal, sourire en coin.
La cinquième édition, à l’instar de la précédente, a été soutenue financièrement par Première Ovation. Selon Olivier Bhérer-Vidal, cette mesure de la Ville de Québec change tout. Il continue à porter le salon à bout de bras, mais il a un salaire et il peut payer ses collaborateurs. "On peut même faire des affiches en couleurs!" Cette bourse vient lui confirmer la nécessité et l’utilité de sa démarche. "Ça fait du bien de se sentir appuyé!"