"Liberté, c’est vraiment le mot qui résume le mieux le sentiment que l’on ressent lorsqu’on fait du kite", explique Étienne Lareau, adepte du sport de glisse depuis quelques années et conseiller à l’école-boutique 30 Noeuds. Le paraski est un sport qui se pratique à l’aide d’un cerf-volant à traction, communément appelé un kite. Le cerf-volant en main, on chausse ensuite l’équipement de son choix: planche à neige, skis, snowblades ou même patins à glace! "Pour un débutant, même pour quelqu’un qui a de l’expérience en snowboard, on conseille de commencer les leçons en skis, c’est plus facile à manoeuvrer", précise le conseiller. La boutique, ouverte depuis 25 ans, fut l’une des premières à vendre des cerfs-volants à traction et à offrir des cours, un peu avant les années 2000. Aujourd’hui, la province regorge d’écoles qui proposent d’apprivoiser ce sport en pleine expansion. L’expérience s’offre à tous, des plus jeunes aux plus vieux, et il n’est pas nécessaire d’avoir une forme physique irréprochable pour s’y mesurer.
Comprendre les éléments
La première étape consiste à bien analyser les effets du vent. Lors de la première initiation, il n’est pas rare que l’on n’enfile même pas les skis. Il faut d’abord bien comprendre comment fonctionne son cerf-volant. "Comme une aile, on veut positionner son kite dans la "fenêtre de vent"", explique Marc Desgroseilliers, instructeur à Kite Montréal. Cette fenêtre, aussi appelée fenêtre de vol, représente l’espace dans lequel le kite peut voler. Si on cerne bien cette fenêtre, on saura aussi comment arrêter si nécessaire. Ensuite, il est primordial de connaître quelques règles de sécurité et de savoir choisir son site. "Comme le snowkite peut se pratiquer sur des étendues glacées, il faut savoir comment déterminer si la glace est assez épaisse", ajoute Marc Desgroseilliers.
S’équiper
Apprendre à manoeuvrer en paraski prend de trois à six heures en moyenne. Le sport de base s’avère assez facile à maîtriser. "N’est extrême que celui qui pratique le sport", se plaît à dire Étienne Lareau aux débutants qui croient avoir affaire à un sport dangereux. Une fois les cours terminés, les nouveaux accros à ce "sentiment de liberté" peuvent se procurer un équipement. Si l’on a déjà les skis ou la planche, il en coûtera autour de 1500 $ au minimum pour s’équiper d’un cerf-volant à traction, d’un casque et d’un harnais. Au dire de nos deux experts, ce montant n’est pas si exorbitant si l’on tient compte qu’il ne sera plus nécessaire de patienter à un remonte-pente ni de payer le prix d’une remontée. Ce qui est incroyable avec cette activité, c’est qu’on peut la pratiquer où l’on veut, quand on le veut. La vitesse atteinte peut aller de 30 à 80 kilomètres à l’heure. Les adeptes adorent faire des prouesses et effectuer des sauts. Certains d’entre eux arrivent même à tenir 10 secondes dans les airs. Tous s’entendent pour dire que le paraski donne des ailes…
Adresses /
30 Noeuds: 985, rue Pierre-Dupuy, Longueuil, 450 651-6465, www.30noeuds.com
Kite Montréal: 514 237-3974, www.kitemontreal.ca
École Kiteforce: 8400, boulevard Saint-Laurent, local 201, Montréal, 514 691-3314, www.kite-force.com
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Où pratiquer?
Pour le kitesurf, on privilégie une surface lisse et rigide, et pour le snowkite, une neige plus molle et généreuse. Mais attention, "avant de s’aventurer sur une terre agricole, il est important de demander la permission du fermier qui en est le propriétaire. Ils sont souvent d’accord et aiment même profiter du spectacle. On veut garder la bonne réputation du sport et se faire accepter des agriculteurs", explique Étienne Lareau.
Voici quelques endroits de prédilection des adeptes:
– Lac des Deux-Montagnes: Il est apprécié pour sa surface vaste et plane. Il est aussi le site du Festi-Vent sur glace, les 19 et 20 février à Saint-Placide, www.festi-vent.com.
– Baie de Valois: Grande baie située à Pointe-Claire. C’est l’endroit où aller si le vent souffle du sud.
– Bassin de Chambly: Idéal quand le vent vient de l’ouest, c’est un endroit très fréquenté par les riders en Montérégie.
– Les champs de Saint-Jérôme, Varennes, Boucherville et Saint-Jean-sur-Richelieu, de vrais paradis de la poudreuse!