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Complexe Jules-Dallaire : Une porte d'entrée digne et noble

L’entrée de Québec, en remontant le boulevard Laurier, n’est plus la même. Une nouvelle tour y a fait son apparition. Une seconde la rejoindra. Cet ajout à la trame urbaine de Sainte-Foy, c’est le complexe Jules-Dallaire, conçu et réalisé par Cominar.

La phase 1 du projet est terminée. Une première tour, de 13 étages. À venir, à l’horizon 2012-2013, la deuxième tour du complexe, de 17 étages. Au total? Une superficie d’environ 396 000 pieds carrés. Un projet sur la table depuis 2007, qui a connu plusieurs évolutions au fil des années et qui en connaîtra assurément d’autres d’ici à son achèvement. "L’idée de départ, c’était d’avoir deux tours englobant le coin de la route de l’Église et du boulevard Laurier. C’est d’ailleurs ce qui fait que nos tours ont chacune la forme d’un quart de cercle", explique le directeur de la division d’architecture de Cominar, Jacques Bérubé.

Un projet d’envergure, donc. Et aussi un projet perçu dès le départ, par l’administration municipale de Québec, comme une "porte d’entrée" pour la ville. "Ils cherchaient à avoir un design plus jazzé, en comparant l’esprit de l’ensemble à de nouvelles constructions qu’on voyait, à l’époque, apparaître à Dubaï. Par sa conception et son aspect architectural, on a ainsi souhaité lui donner une allure assez digne et noble", ajoute Marc D’Auteuil, bachelier en architecture et responsable du projet. Les matériaux? De la pierre en béton. Question que l’édifice s’intègre de belle façon dans le tissu urbain de Sainte-Foy.

Cela, en respectant également les critères de la certification LEED, reflétant les préoccupations environnementales de l’entreprise. Un défi, d’ailleurs, dans le contexte actuel. "En tant que concepteurs, on a une vision de ce que le bâtiment pourrait devenir, mais nous sommes contraints par ce que les matériaux répondant à ces critères peuvent nous offrir."

L’intérieur, de son côté, est d’abord pensé dans une perspective fonctionnelle. Destinés à des fins locatives, les étages doivent être facilement adaptables aux besoins des différentes entreprises qui occuperont leurs murs. "Dans les tours, on a intégré une aire pour bureaux la plus rectangulaire possible, avec un noyau central où tous les services sont concentrés", remarque le directeur de la division d’architecture. "Cela permet d’ailleurs d’offrir un accès aux fenêtres, une vue, à tous les locataires. Et, malgré la forme rectangulaire, il reste tout de même de belles possibilités de découpage dans les locaux, et la structure en quart de rond crée également un jeu de volumes", poursuit M. D’Auteuil. Au rez-de-chaussée, le hall d’entrée. "On l’a voulu en granit blanc et bleu, plutôt froid, dans lequel des éléments en bois de rose viennent apporter un peu de chaleur. Et à l’extérieur, une entrée appuyée par des marquises donne à l’édifice une certaine ampleur", poursuit M. Bérubé.

La seconde tour, à venir, ajoutera aussi une fonction d’habitation au complexe Jules-Dallaire: au-delà du 13e étage, des appartements aux balcons encastrés, question d’amenuiser l’impact visuel du changement de fonction. "On voulait avoir quelque chose qui ne défigurait pas trop le bâtiment et qui permettait également de garder l’aspect architectural initial."

Bien entendu, il faudra également attendre l’apparition de celle-ci pour saisir l’esprit de l’ensemble. "C’est ça qui va donner tout le côté imposant au bâtiment. L’autre tour sera le miroir de la première, mais avec beaucoup plus d’étages", note-t-il. Cela appuyé par un aménagement paysager prévu, lui, pour cet été. Et, selon Marc D’Auteuil, même si le projet est bien lancé, il pourrait encore, dans sa forme, évoluer. "Depuis 2007, on a élaboré sept ou huit concepts et effectué des changements plutôt radicaux. Il risque d’y en avoir quelques autres encore avant sa complétude!"