Le cactus: plante sculpturale
Le cactus présente des qualités esthétiques susceptibles de métamorphoser un intérieur résidentiel. Tout d’abord, il offre une diversité de formes impressionnante. Il existe des variétés en forme de boule, de cierge ou de raquettes (cactus couramment baptisé "oreilles de lapin" ou "Mickey Mouse" pour sa ressemblance avec les rondeurs du personnage de Disney).
Comme le souligne Guillaume Mousseau du Cactus fleuri, une entreprise horticole de la Rive-Sud, "le cactus n’occupe pas l’espace comme une fougère; il convient à des ambiances épurées".
On va donc l’utiliser pour marquer de sa présence un espace, à l’instar d’une sculpture. Celle-ci peut être de taille modeste, tel un petit jardin de cactus boules plantés dans un même pot, ou monumentale, comme certains cactus cierges qui s’élèvent jusqu’à 10 pieds de hauteur! Il en existe même qui prennent des formes aléatoires, sous l’effet d’un phénomène dit de cristation (déformation par la présence d’un virus).
Par ailleurs, Guillaume Mousseau dément la croyance selon laquelle les cactus sont monochromes. "On retrouve une palette de couleurs étonnante! Du jaune soleil des épines de l’échinocactus au rouge des cactus greffés, en passant par les mauves, blancs, gris et fuchsias des fleurs." Car un cactus fleurit! De mars à juin, il est possible d’obtenir une explosion de couleurs spectaculaire.
Mais toutes ces qualités se méritent. "Nous donnons des ateliers pour apprendre à nos clients à faire fleurir leurs plantes", précise Guillaume Mousseau. Paradoxalement, si le cactus s’adapte merveilleusement bien à nos intérieurs québécois secs et surchauffés, il est plus fragile qu’on ne le pense. Trop d’arrosage va le tuer, comme trop de soleil en été, lorsqu’on l’expose à l’extérieur pour en faciliter la floraison. "Il faut attendre qu’il soit complètement sec pour lui donner de l’eau. En hiver, cela peut être seulement une fois tous les mois et demi!" précise M. Mousseau.
Une palmeraie chez soi
À côté des cactus, on peut aussi s’offrir ses propres palmiers chez soi. De juin à septembre, Eldorasol propose à ses clients de faire venir le Sud jusqu’au bord de leur piscine. "Le Québec, c’est comme la Floride; il manque juste les palmiers!" plaisante Claude Pesant, fondateur de cette entreprise horticole aux services inhabituels. Celle-ci prend en charge la livraison, l’installation en pot ou carrément en terre et la désinstallation du nombre de palmiers que l’on souhaite. L’entretien est ainsi réduit à sa portion congrue. "Il suffit d’arroser trois fois par semaine", confirme M. Pesant.
Du coup, la plantation de ces palmeraies éphémères connaît un engouement croissant. Si les restaurants et autres terrasses de café apprécient ce genre de décoration, les particuliers sont également séduits. "Ils représentent 50 % de ma clientèle et restent très fidèles d’année en année", note le directeur d’Eldorasol.
Il faut dire qu’il y en a pour tous les goûts, avec un choix d’une quinzaine de variétés. La hauteur des arbres s’échelonne de 4 à 18 pieds. On peut avoir du feuillage au faîte du palmier ou sur les côtés, de grosses feuilles argentées en forme de soleil, des troncs triangulaires… Il en coûte 400 $ pour un arbre de 6 pieds, 625 $ pour le plus populaire, le palmier de Noël, avec ses trois troncs qui culminent à 8 ou 10 pieds de hauteur.
Adresses /
Le Cactus fleuri: 1850, rang Nord-Ouest, Sainte-Madeleine, 450 795-3383, www.cactusfleuri.com
Eldorasol: 450 454-7338, www.eldorasol.com