Le premier oreiller en écales de sarrasin qu’a confectionné Jee Yung Caillaux était destiné à sa petite fille de 2 ans qui le réclamait. Les critères de la santé et de la qualité en tête, la maman attendrie a remonté jusqu’à ses racines pour s’inspirer d’un savoir-faire millénaire de sa Corée natale. "C’est une tradition millénaire. Les Coréens tentaient alors de vivre en autarcie en utilisant tout ce qui pousse sur la presqu’île. Ils ont recyclé les résidus du sarrasin pour rembourrer des oreillers. Le riz était aussi employé, mais le sarrasin lui a été préféré avec le temps."
Caressant depuis toujours le projet de créer sa propre entreprise, elle quitte son métier de psychologue pour fonder – avec son mari Nicolas Capuano – Les créations Mayukori à travers lesquelles elle poursuit la transmission de ses valeurs humanistes.
"De fil en aiguille, j’en ai cousu un, deux, puis petit à petit, je me suis rendu compte que cet oreiller-là, c’était tellement moi! Ça reflétait tellement nos valeurs: la santé, la qualité du sommeil, l’écologie. Je l’ai aussi vu comme mon apport comme immigrante à la culture québécoise", explique la rayonnante entrepreneure.
Se désolant de la perte du savoir quant aux bienfaits de cette tradition ancestrale, Jee Yung oeuvre depuis à faire connaître les vertus des écales de sarrasin 100% naturelles, compostables et renouvelables en s’approvisionnant auprès d’une ferme biologique québécoise. L’entreprise pousse encore plus loin son engagement écoresponsable et éthique en confiant la conception à l’organisme de réinsertion sociale Petites-Mains à Montréal.
La nuit porte conseil
Hypoallergéniques et naturellement anti-acariens, les oreillers Mayukori assurent un excellent soutien de la tête et du cou et une bonne position de la colonne vertébrale, les écales de sarrasin épousant la morphologie et la position de sommeil. "Un oreiller doit servir à supporter le poids mort pendant le sommeil. Or, la plupart des gens ne bénéficient pas de ce soutien et ne connaissent pas les critères d’un bon oreiller. En résultent des maux de cou, de dos", avance Jee Yung.
La gamme de produits Mayukori comprend les oreillers pour enfants (qui peuvent aussi servir d’oreillers de voyage, de jambes), des coussins d’allaitement et des diffuseurs aromatiques (masques pour les yeux). Ils peuvent servir de sacs chauffants ou refroidissants pour calmer des douleurs et ont une durée de vie de dix ans. La plante de sarrasin est en outre riche en magnésium, reconnu pour favoriser le sommeil et réduire le stress. "Maintenant on sait qu’on respire le contenu de nos oreillers pendant la nuit. Pour les jeunes enfants qui dorment des douze heures, ce n’est pas agréable de savoir que certains oreillers sont bourrés d’acariens, contiennent parfois du plomb ou dégagent des COV."
Un produit ergonomique, santé, éthique et durable se devait de trouver un emballage à la hauteur. Les motifs de tissus de chanvre et de bambou satinés des taies d’oreiller sont à l’image de leur cofondatrice: pétillants, radieux, colorés. Employant jusqu’à maintenant des imprimés de créateurs de mode européens et américains, Jee Yung vise à moyen terme l’embauche d’artistes montréalais de sorte à créer des imprimés originaux et locaux.
Les créations Mayukori
Salle d’exposition: 55, avenue du Mont-Royal Ouest, Montréal, 514 842-2097
Points de vente au www.mayukori.com