Essences de bois
Leur société Ardente vient de recevoir le prix du développement durable au dernier SIDIM pour son sous-plat en bois sculpté "Le Panache". L’ingénieur forestier Jean-François Côté et la diplômée en marketing Laura-Émilie Côté se sont récemment lancés dans l’aventure d’une collection originale d’accessoires de maison en bois, qu’ils ont présentée en mai dernier. "Mon père a eu l’idée de travailler des essences de bois que l’on destine en général à la fabrication de pâte à papier, parce que leurs arbres sont trop petits pour les besoins des ébénistes. Mais nous, même s’ils sont tout croches, on trouvait leur bois magnifique!" relate Laura-Émilie Côté.
Le résultat donne une série d’objets à la fois sobres et élégants, qui empruntent au sorbier et au cerisier de Pennsylvanie d’extraordinaires contrastes de teintes et, même, de formes graphiques. Pour la table, à côté des dessous-de-plat en forme de grosses feuilles, on trouve de jolis plateaux à service. Compte tenu de leur positionnement haut de gamme (Le Panache est à 255$), les créations d’Ardente ne sont distribuées que dans des magasins spécialisés comme Royer Objets & Trouvailles ou Ludovik.
Passion: porcelaine
Annick D’Amours et Sandrine Leduc se sont rencontrées pour la première fois il y a dix ans. Toutes deux issues du domaine de la restauration, elles partageaient un goût pour le raffinement européen des arts de la table. Elles décidèrent alors de faire équipe pour faire venir de la vaisselle de porcelaine de France et du Portugal, de la personnaliser en y peignant des motifs et de fabriquer différents articles de maison, tels des coussins. Comme les fondatrices étaient trois au départ, elles ont baptisé leur atelier 3 femmes et 1 coussin.
Aujourd’hui, le duo a fait de la vaisselle de porcelaine sa spécialité et fournit des clients comme le Palais des congrès, des hôtels et des restaurants tel l’incontournable Ferreira Café, dont les deux femmes viennent de créer la nouvelle collection d’assiettes inspirées des azulejos portugais. Puisque l’atelier est devenu une boutique en 2004, le grand public peut désormais se procurer de la vaisselle rare (y compris celle de Ferreira!) aux formes les plus variées, du très sage rond aux folies décentrées et organiques. Les fondatrices personnalisent aussi toujours leurs collections pour les amateurs, avec des motifs stylisés discrets qui sont pour Sandrine Leduc des "clins d’oeil de couleur dans un océan de porcelaine".
Poivrières en folie
Ils sont turquoise, vert citron ou jaune poussin. Ils prennent la forme de girafes, d’oiseaux ou de silhouettes féminines voluptueuses. Ce sont les moulins à poivre et à sel de Sylvain Tremblay! Cet ébéniste iconoclaste, qui a suivi une formation en travail du bois en Ontario et fait des études en Design Art à Concordia, a fait ses premières armes dans le meuble sur commande. "Mais j’étais plus intéressé par le côté créatif du travail. Déjà pendant mes études, je passais pour un excentrique!" se souvient-il.
Lorsqu’il présente ses premières poivrières au Salon des métiers d’art de Montréal en 1998, tout le monde s’entiche de ces petits bibelots hauts en couleur qui semblent vouloir prendre toute la place sur une table. L’originalité de ses créations ne tient pas juste à leur couleur et à leur forme, mais aussi au mélange de matières qu’elles proposent. Une noix de banksia (un arbre floral d’Australie) vient se ficher sur un tube en acier inoxydable. Le créateur fait des insertions de résine de polyester et imagine ajouter prochainement des éclats de verre Swarovski à certains de ses moulins. Il projette même une collection avec Mariouche Gagné (Harricana) pour envelopper ses poivrières de fourrure! En vente sur son site Internet, dans des épiceries fines comme Fleur de sel ou des boutiques spécialisées telles Tah-dah! et Kokoon.
Carnet d’adresses /
Ardente: points de vente au 581 998-7777 ou www.ardente.ca
3 femmes et 1 coussin: 783, rue Gilford, Montréal, 514 987-6807, www.3f1c.ca
Sylvain Tremblay: points de vente au 450 431-8613 ou www.peppermilltremblay.com