Ballon géant
Le Kin-Ball fait assurément partie des sports inventés au Québec parmi les plus connus. C’est aussi le seul sport répertorié au monde qui se joue à trois équipes, nous confirme Marc Robillard, directeur général de l’Association régionale de Kin-Ball (ARKB) Montréal (qui compte près de 1000 membres) et joueur passionné de Kin-Ball depuis près de 14 ans. Inventé en 1986 par Mario Demers, un professeur d’éducation physique, le Kin-Ball se joue dans un gymnase ou à l’extérieur avec un gros ballon de 1,22 mètre de diamètre et nécessite trois équipes de quatre joueurs. Le but? "Attaquer" une équipe adverse en frappant le ballon à un endroit stratégique. Si l’équipe ciblée est incapable d’attraper le ballon, un point est compté. Sinon, elle "attaque" à son tour. À Montréal, on peut suivre durant la saison des cours d’initiation, et quelques activités dans les parcs ou même sur la plage (du Kinh-Beach!) sont à l’horaire cet été.
Sport rebelle
Le DBL Ball (dribler, botter, lancer) a été inventé en 2003 à Québec par James Lévesque à la suite d’une chicane de handball! "On a décidé qu’il n’y avait plus de règlements et que tout était permis, sauf courir avec le ballon. Comme on ne voulait pas de gardien, on a tourné l’ouverture du but vers l’extérieur avec l’objectif de marquer de ce côté. Aujourd’hui, il n’y a plus de filet sur les buts et on peut passer à travers pour tenter d’arrêter un tir", explique le fondateur de la Ligue DBL Ball. Ce nouveau jeu laisse une grande part à la créativité car les joueurs (deux équipes de cinq) peuvent dribler, lancer et attraper le ballon avec les pieds ou les mains, passer par rebond (ou par le mur, en gymnase)… et le rythme est effréné, car le jeu n’arrête jamais! Si la Ligue concentre pour le moment ses activités dans la région de Québec, ce jeune sport (les règlements officiels ont été écrits en 2007) gagne de plus en plus d’adeptes. Cet été seulement, la Ligue initiera plus de 5000 jeunes dans les régions de l’Estrie et de Lanaudière.
Zen sur l’eau
Le designer et architecte Pierre-Louis Parant a eu une bonne idée: inventer une embarcation similaire au kayak, mais plus légère et facile à utiliser, où on s’installe… en position de yoga! D’où le nom, Yogakayak (aussi appelé Mayak). "Les gens sont à genoux, mais 80% du poids est sur la barre centrale et il y a un angle pour que ce soit confortable pour la cheville. C’est très bon pour ceux qui ont des problèmes de dos", affirme l’inventeur. Récemment, la Ville de Montréal a fait l’acquisition de 65 Yogakayak, qu’on peut louer notamment à la plage Doré et au parc Jean-Drapeau. C’est aussi à cet endroit, grâce à des filets flottants, que l’on peut pratiquer le Mayak Polo, un dérivé du polo où on prend place sur un Mayak. "Il suffit de deux équipes de cinq pour jouer! Comme l’embarcation est assez petite, on peut même jouer dans une piscine", explique celui qui aimerait développer davantage le marché dans les années à venir.
Vite sur ses skis ou patins!
C’est un dénommé Luc Godbout qui a inventé le Paraskiflex, un cerf-volant de traction breveté qui gagne sans cesse en popularité grâce à sa facilité d’utilisation. "On pourrait presque dire que c’est un sport en soi, car la voile diffère de celles de la famille des kites. Le cerf-volant est beaucoup plus rapproché du corps, avec 15 pieds de corde plutôt que 100 pieds, et la barre unidirectionnelle fait que ce dernier est très facile à manoeuvrer. Si vous avez déjà fait du ski, vous pouvez être autonome en 30 minutes", explique Gilbert Lalonde, propriétaire de l’école FlexLibre, dédiée exclusivement à l’enseignement du Paraskiflex. Si le sport se pratique plutôt l’hiver, il est aussi possible d’utiliser la voile sur l’eau, en buggy ou en patins à roulettes!
Carnet d’adresses /
Kin-Ball: 514 722-2551, www.arkb.qc.ca/montreal
DBL Ball: 418 514-3259, www.dblball.wikidot.com
Yogakayak: 418 261-2137, www.yogakayak.com
Paraskiflex: www.paraskiflex.com; produits en vente à La Cordée
École FlexLibre: 514 882-1965, www.flexlibre.com