En fondant la Coopérative des professeurs de musique de Montréal en mai 2009, Alexandre Gagnier, Lyne Allard et Élisabeth Giroux, qui ont tous les trois étudié au Conservatoire de musique de Montréal, avaient un objectif précis en tête: permettre à des musiciens actifs sur la scène locale et internationale de transmettre leur passion à des élèves de tous âges, tout en leur offrant de bonnes conditions de travail.
Autre aspect non négligeable, le fait de regrouper une trentaine de professeurs a permis à la Coopérative de mieux structurer l’enseignement de la musique à la maison. Peu importe que vous suiviez un cours de piano dans le quartier Rosemont ou de trompette dans Côte-des-Neiges, chaque professeur respecte un plan de cours qu’il a établi pour la durée de la session, laquelle culmine par un concert auquel les élèves participent sur une base volontaire. Une façon originale d’évaluer les connaissances acquises.
Profs actifs
Le cofondateur et tromboniste Alexandre Gagnier souligne que chaque professeur est sélectionné de façon rigoureuse: "Comme l’enseignement se fait à domicile, on choisit des professeurs qu’on connaît personnellement ou par l’entremise de gens de confiance", assure-t-il. En outre, pour faire partie de la Coopérative, les enseignants doivent avoir un baccalauréat en musique ou l’équivalent en expérience, et être de bons pédagogues. "Le fait d’avoir des professeurs actifs sur la scène musicale est aussi intéressant: l’élève peut voir de quoi son prof est capable en concert!" remarque celui qui enseigne le trombone.
Pour commencer, Alexandre Gagnier rencontre individuellement chaque élève. En discutant de leurs rêves et objectifs musicaux, il peut les diriger vers l’enseignant qui leur conviendra le mieux. "En général, les enfants savent de quel instrument ils veulent jouer, tandis que les adultes choisissent un instrument dont ils ont joué étant plus jeunes." Membre depuis 2007 du quintette I Tromboni, l’instrumentiste ajoute qu’il est en mesure d’offrir des conseils à ceux et celles qui ne sont pas certains de leur choix.
À chacun son instrument
Une vingtaine d’instruments sont au menu de la Coopérative, mais ce sont les cours de violon et de piano qui sont les plus populaires. Bien des gens ont eu le goût d’apprendre le violon après l’avoir entendu dans la musique des Cowboys Fringants, croit Lyne Allard, cofondatrice de la Coopérative. Si le violon a la réputation d’être exigeant, la violoniste estime que ça ne devrait décourager personne: "Ce qui est difficile, c’est d’émettre le son, mais une fois que le principe est compris, ça va assez bien", affirme-t-elle, précisant que la persévérance et la pratique sont les éléments essentiels de l’apprentissage et de la réussite.
C’est lors d’un séjour à Hawaï que le guitariste Vincent Duhaime-Perreault, professeur de ukulélé de la Coop, s’est mis à jouer de cet instrument de plus en plus populaire à Montréal. Selon Alexandre, le ukulélé est parfait pour apprendre la musique: il est petit et bien tenu par une main d’enfant, il se transporte facilement et ne coûte pas cher. Quatre cours de groupe (7 à 9 ans, 10 à 12 ans, adulte débutant et adulte intermédiaire) débutent en septembre. Contrairement aux cours individuels dispensés au domicile de l’élève ou du professeur, les cours de groupe ont lieu dans les bureaux de la Coopérative, situés rue Saint-Denis à Montréal.
Info /
Coopérative des professeurs de musique de Montréal: 4473-1, rue Saint-Denis, Montréal, 514 544-4636, www.professeur-musique.com