Vie

Cours de renforcement : Action réaction

La force du mental. Pour renforcer sa force physique aussi bien que psychologique et apprendre à se défendre, on se tourne vers des cours de renforcement pour être prêt à réagir devant toute situation.

Saisir son agresseur

"Il faut tout faire pour éviter la violence. Mais lorsqu’elle se présente à nous, il faut savoir réagir en conséquence, savoir se défendre sans émotion, dans le but de détruire son adversaire", explique André Jacques Serei, concepteur de la technique SDS, pour Système Défense Serei.

Le maître en arts martiaux propose des cours d’autodéfense qui vont au-delà de la simple maîtrise des mouvements techniques. D’abord, les participants étudient la psychologie du prédateur, ils apprennent à reconnaître une attaque imminente et à décoder les intentions de quelqu’un qui les interpelle. "Un attaquant va toujours procéder à une analyse de sa victime, va tenter de l’évaluer pour ensuite la surprendre", mentionne le spécialiste de l’autodéfense qui explique qu’il faut alors inverser les rôles et déstabiliser son agresseur.

La partie théorique du cours est donc suivie d’une mise en situation concrète. On y apprend des frappes intelligentes et répétitives, des moyens de guider son adversaire au sol, ou encore les distances de sécurité à conserver. À la fin du cours, un étranger se joint au groupe pour simuler des attaques avec les participants qui tentent de réagir selon les principes acquis.

Contre toute attaque

Le krav maga est un système d’autodéfense développé pour les militaires israéliens, qu’on a adapté à la vie courante. La discipline s’enseigne aujourd’hui partout dans le monde. Les cours permettent d’apprendre à faire face à une attaque d’un ou de plusieurs agresseurs, ou à protéger une tierce personne victime d’une agression. Pour rendre l’apprentissage le plus réaliste possible, on simule aussi différentes situations dans lesquelles on se retrouve en désavantage par rapport à l’attaquant: sur le dos, sur le ventre, dans le noir, dans une voiture ou encore dans une piscine!

"Le but, c’est de rendre accessible aux civils une technique qui leur permet de se défendre contre des actes de plus en plus violents envers eux. Mais le cours sert également à améliorer sa confiance en soi, sa gestion du stress et sa condition physique", explique Thierry Cimkauskas, entraîneur à Montréal.

Protéger et secourir

La Croix-Rouge canadienne offre différents cours de secourisme. Le cours de base de RCR-DEA (Réanimation cardio-respiratoire et défibrillateur externe automatisé) dure quatre heures. À l’issue du cours, l’élève saura quoi faire en cas d’obstruction des voies respiratoires, c’est-à-dire lorsqu’une personne s’étouffe ou éprouve des problèmes cardiaques. Selon la Croix-Rouge, dans la majorité des cas, lorsque les élèves certifiés en arrivent à mettre ces enseignements en pratique, c’est pour venir en aide à un proche.

La certification de la Croix-Rouge demeure valide trois ans, après quoi il faut revoir ses acquis. "Pour ne pas qu’ils oublient ce qu’ils ont appris, on suggère aux participants de se créer des scénarios dans leur tête et d’évaluer comment agir. Quand ils entendent parler d’un accident, ils peuvent s’interroger sur ce qu’ils auraient fait ou même consulter leur livre pour répondre à leurs questions", explique Sylvie Santerre, experte en secourisme à la Croix-Rouge.

Survie en forêt

Le Cours de secourisme en milieu sauvage et éloigné de la Croix-Rouge s’avère très utile à quiconque fait de la randonnée en forêt dans des endroits isolés. Ce cours d’un minimum de 20 heures se déroule dans la nature, peu importent la saison et la météo! On y enseigne les réflexes de secourisme, mais dans une perspective d’autonomie. "Tout est orienté de façon à pouvoir agir en attendant des secours qui n’arriveront peut-être pas rapidement!" admet Sylvie Santerre.

On apprend donc à évaluer la gravité d’une blessure: s’il s’agit d’un cas d’urgence et qu’il faille à tout prix tenter de joindre des secours; si elle est de nature majeure et qu’on doive quitter les lieux; ou de gravité mineure et qu’on puisse la soigner avant de poursuivre son activité. "Tout est une question de bonne préparation. Il est primordial de partir équipé d’une bonne trousse de premiers soins pas trop volumineuse et de bien connaître la région dans laquelle on se rend, l’hôpital le plus près, etc.", ajoute l’experte en secourisme. Comme quoi la prévention et la préparation constituent la meilleure des protections!

Information /

Académie martiale Serei: 1950, rue Dandurand, Montréal, 514 279-3656, www.sereidefense.com

Krav maga: 5445, rue de Gaspé, local 705, Montréal, 514 967-2543, www.krav.ca

Croix-Rouge canadienne (RCR et secourisme): 514 362-2929, www.croixrouge.ca